🇨🇲 Urbanisation-SantĂ© mentale : La CUD au chevet des enfants atteints de l’handicap mental .
Ce soutien se traduit par l’organisation d’ une campagne de diagnostic du handicap mental chez les enfants âgĂ©s de 0 Ă 18 ans . Ladite Campagne se dĂ©roule du 11 au 18 Juin 2024 de 08h Ă 16h au Centre Multifonctionnel de Bepanda.
En prĂ©lude Ă la cĂ©lĂ©bration de la journĂ©e de l’enfant africain , prĂ©vue le 16 Juin prochain sous le thème: « identifier des mesures spĂ©cifiques pour assurer l’Ă©ducation des enfants en situation de vulnĂ©rabilitĂ©, tels que les enfants en situation de dĂ©savantage Ă©conomique, les enfants en situation de conflit et les enfants dont les parents sont incarcĂ©rĂ©s entre autres…Adapter une Ă©ducation inclusive « , la CommunautĂ© Urbaine de Douala en collaboration avec ses partenaires techniques organise du 11 au 18 Juin 2024 de 08h Ă 16h au Centre Multifonctionnel de Bepanda, une campagne consacrĂ©e au diagnostic du handicap mental chez les enfants dont l’âge oscille entre 0 et 18 ans . Pendant 8 jours , ces enfants cibles vont bĂ©nĂ©ficier de l’appui des professionnels de santĂ© mobilisĂ©s pour la cause afin de dĂ©tecter les diffĂ©rentes dĂ©ficiences mentales et proposer par la suite aux patients des soins mĂ©dicaux appropriĂ©s . A la communautĂ© urbaine de Douala , le but de cette campagne de diagnostic du handicap mental chez les enfants, est d’attirer l’attention de la communautĂ© nationale sur ces enfants qui sont diffĂ©rents des enfants normaux et qui vivent pour la plupart dans des familles dĂ©munies. Il est aussi question pour les professionnels de santĂ© d’indiquer aux parents ayant des enfants souffrant de l’handicap mental, des orientations Ă suivre en cas de prise en charge mĂ©dicale

《 Aujourd’hui c’est le point de dĂ©part . Et ce point de dĂ©part, tous les parents doivent savoir. Le premier mĂ©decin qu’il rencontrer, c’est le gĂ©nĂ©raliste. Par ce que le gĂ©nĂ©raliste fait un Ă©tat des lieux…il arrive Ă Ă©valuer quelles sont les difficultĂ©s de l’enfant ? Et savoir dire aux parents, il faut rencontrer tel spĂ©cialiste. Ça c’est le point de dĂ©part qu’on voudrait donner Ă tous les parents. Parceque c’est important. Le gĂ©nĂ©raliste arrive Ă dire avec les mots justes les dĂ©ficiences de chaque enfant. 》 prĂ©cise Alice EpĂ©e Mbappe Eyoum sous-directeur des Affaires Sociales et de la Promotion de la femmes Ă la CUD .
Selon le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste de la plateforme ( Head of project Good doctor ) qui gère la campagne du handicap mental, il est question de l’Ă©ducation pour tous les enfants en Afrique. Car estimant que cette campagne sonne comme un appel Ă l’action et qu’il ne s’agit pas seulement de reconnaĂ®tre les dĂ©fis. Mais de les relever avec dĂ©termination et crĂ©ativitĂ©. Pour cette première journĂ©e, la campagne a Ă©tĂ© un peu timide 《 nous sommes dans un champ très sensible …parfois les parents sont rĂ©ticents. Ils refusent d’accepter que leur enfant est diffĂ©rent. Ils refusent de s’ouvrir aux autres et ont plutĂ´t tendance Ă se renfermer sur soi . La campagne vient leur dire de ne pas se sentir seuls . Il y’a beaucoup d’enfants autour de vous . C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres parents qui vivent la mĂŞme expĂ©rience. Il est aussi question pour ces parents de rencontrer les professionnels qui peuvent les informer et les accompagner. Parfois c’est facile quand l’enfant est encore petit. Cependant Ă l’âge adolescent, ça devient très compliquĂ©. Imaginez un enfant qui ne sait pas communiquer , qui n’est pas autonome , qui ne peut pas se prendre en charge seul sans une tiers personne ? Plus on est ouvert aux autres , plus on a des solutions Ă nos problèmes. Il est aussi question aujourd’hui, de lancer un appel Ă tous les acteurs pour former cette synergie d’action. Faut que le parent soit disponible. Faut que le travailleur social soit Ă mesure d’avoir un instrument spĂ©cialisĂ© pour accompagner les enfants aux quotidien. Le corps mĂ©dical doit Ă©galement s’associer pour la cause. 》 a relevĂ© Alice Epee Mbappe Eyoum , sous – directeur aux affaires sociales et de la promotion de la femme Ă la communautĂ© urbaine de Douala .
Au cours de cette première journée , certains parents se sont confiés à la presse

《 mon enfant souffre d’ hydro- cĂ©phalĂ©es . Pour le moment, je me bats seule . Quand je vois une campagne comme celle – ci , j’ai toujours espoir qu’on peut prendre en charge mon enfant. Car dans la vie , on n’a pas souhaitĂ© d’avoir ce genre d’enfant . Je demande aux parents d’envoyer ces enfants Ă l’Ă©cole…Car on n’emprisonne pas un enfant handicapĂ©. 》 dĂ©clare un parent d’enfant atteint du handicap mental.
A titre de rappel, la journĂ©e de l’enfant africain , est un Ă©vĂ©nement organisĂ© chaque annĂ©e depuis le 16 Juin 1991 par l’Organisation de l’UnitĂ© Africaine en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits Ă Soweto par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976 .
Jules Epoh / Didier KieretusÂ
