🇨🇲 – 30e journée mondiale des enseignants : Romaric Ndzaagap dénonce la non application de la convention collective .
Cet enseignant de formation et chef d’établissement scolaire , s’est exprimé à l’occasion de la 30e journée mondiale des enseignants , célébrée samedi 05 octobre 2024 à travers le monde d’entier.
Loin des festivités et autres agapes qui s’invitent généralement dans la célébration de la journée mondiale des enseignants , les revendications sont toujours soulevées par les seigneurs de la craie. Ils ont une fois de plus saisi la perche cette année, pour poser un certain nombre de problèmes qui minent leur corporation, en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail de ces acteurs sociaux . Et parmi ces revendications , figure au premier plan, l’application de la convention collective 《 Nous avons l’impression que nous revenons sur les mêmes choses chaque année…on pose les mêmes questions aux pouvoirs publics. Mais rien ne change. De quel contrat s’agit- il ?nous ne comprenons vraiment rien, du moment où les conventions collectives ne sont jamais mises sur pied… du moment où dans les écoles privées , le fondateur reste le maître de tout . C’est lui qui initie les dépenses, fixe les salaires …Nous Nous sentons vraiment delaisser. 》 dénonce Romaric Ndzaagap, directeur du Groupe scolaire bilingue privé laïc, la Référence Lagmago.
Ce chevalier de la craie et du stylo doté plus d’une quinzaine d’années d’expérience dans l’enseignement a également pointé son curseur sur les conditions de recrutement des enseignants au sein du ministère de l’éducation de base. Pour lui , ces conditions sont loin d’être bonnes 《… Du moment où l’on parle de contractualisation des enseignants , on a l’impression que les conditions de ces recrutement ne sont pas respectées . Car comment comprendre qu’un enseignant qui est sorti de l’école depuis 2012 ou 2013 se retrouve en train de concourir avec des jeunes instituteurs nouvellement sortis de l’Enieg ? Pourtant par le passé , nous avions souhaité que la contractualisation suit les années de sortie. On a fait 5 ou 6 ans Sans lancer le recrutement. Nous pensons que nos pleurs, nos cris ,ne sont pas pris en compte.》 Déplore Romaric Ndzaagap.
Face à ces griefs, les enseignants de façon unamime, exhortent les pouvoirs publics à mettre la main sur le coeur et prêter une oreille attentive aux multiples doléances de ce corps social 《 Nous demandons aux pouvoirs publics de résoudre une partie des problèmes des enseignants. Surtout de redéfinir les contrats et fixer les salaires des enseignants en fonction du cursus de tout un chacun. Et ne pas laisser le libre arbitre aux fondateurs qui reversent des salaires dérisoires aux enseignants. 》 a déclaré Romaric Ndzaagap.
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Malgré de nombreux pesanteurs observés dans le secteur de l’enseignement au Cameroun , ne comptent pas baisser les bras 《 je demande à mes collègues, collaborateurs et confrères, de ne pas baisser les bras. C’est vrai les conditions dans lesquelles nous travaillons ne sont prises en compte par les gouvernants. Mais avant d’être un métier,C’est une vocation…mouillons le maillot afin d’être fière d’une jeunesse que nous eduquons》 conseille Romaric Ndzaagap.
Faut -il le rappeler, les enseignants sont le pilier de l’éducation et de la formation de nombreuses générations futures. A ce titre, ils méritent d’être considérés , écoutés, valorisés et soutenus .leur voix doit être au coeur des réformes éducatives pour une éducation inclusive et de qualité. En guise de rappel , la 30e journée mondiale des enseignants édition 2024 , s’est célébrée sous le thème : 《Valoriser les voix des enseignants : Vers un contrat social pour l’éducation. 》
Didier Kieretu / Jules Epoh.