🇨🇲 Affaire Longue Longue : la victime sollicite le Redhac pour sa défense.
L’information a Ă©tĂ© rendue publique par la plateforme pour un État de droit au Cameroun , une Ă©manation du Redhac ( RĂ©seau des DĂ©fenseurs des droits Humains en Afrique Centrale ) . C’Ă©tait au cours d’une confĂ©rence de presse relative Ă la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants,tenue ce Mardi 29 octobre 2024 Ă Douala.
Le collectif d’avocats bĂ©nĂ©voles du Redhac parmi lesquels Me Alice Nkom, vient d’ĂŞtre saisis par Longkana Agno Simon, dit Longue Longue ( artiste musicien camerounais ) pour assurer sa dĂ©fense en justice au sujet de la torture subie Ă la semil Douala ( sĂ©curitĂ© militaire ) en 2019. Et pour le Redhac, cette affaire de Longue Longue est extrĂŞmement important et elle n’intĂ©resse pas que les camerounais , elle intĂ©resse le monde d’entier, le monde de la justice . Car la loi qui punit la torture au Cameroun est dans le code pĂ©nal
《… elle nous vient du lĂ©gislateur international et relève donc du droit international qui nous permet de donner compĂ©tence universelle aux actions que nous allons mener en sachant comment la justice fonctionne dans notre pays…Aujourd’hui, le Redhac dont je suis membre du groupe d’avocats bĂ©nĂ©voles, est devenu le collectif d’avocats choisit par longue Longue pour mener cette action qui est une importance capitale pour le pas Ă franchir afin que le Cameroun sorte de cette dictature qui ne reconnaĂ®t aucun droit aux citoyens…cette affaire, nous porterons plainte ici ( Cameroun )…nous ne laisserons pas le Mindef ( Ministre camerounais en charge de la dĂ©fense ) chevaucher seul . Nous allons nous constituer partie civile…nous allons intervenir dans les enquĂŞtes pour s’assurer qu’elles se dĂ©roulent dans les conditions acceptables. J’ai dĂ©jĂ saisi le barreau de Paris, parceque Longue Longue est en France Ă cause de ses compĂ©tences universelles qui tiennent au fait que la torture, c’est la loi universelle…ce n’est plus une affaire Longue Longue et son collectif d’avocats…c’est un combat qu’il nous faudra des fonds pour mener ce travail avec efficacitĂ© 》 a dĂ©noncĂ© Me Alice Nkom.
Pour Maximillieme Ngo Mbe, secrĂ©taire exĂ©cutif du Redhac, nul n’est Ă l’abri. A ce sujet, cette dĂ©fenseure des droits Humains appelle Ă une synergie de forces Ă travers la mobilisation de 20 ou 40 avocats pour la dĂ©fense des droits de l’artiste musicien longue Longue.
La plateforme pour un État de droit au Cameroun rappelle que sur le plan international ( ONU ) , le Cameroun a ratifiĂ© le 19 dĂ©cembre 1986 la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dĂ©gradants. Le 15 dĂ©cembre 2009 , il a Ă©galement signĂ© le protocole facultatif se rapportant Ă la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants. Le 14 octobre 2000 , le Cameroun a procĂ©dĂ© Ă l’acceptation des procĂ©dures de plaintes individuelles pour violations des droits contenus dans la convention contre la torture. Le 19 dĂ©cembre 1986 , le Cameroun a procĂ©dĂ© aussi Ă l’acceptation des procĂ©dures d’enquĂŞte conformĂ©ment Ă l’article 20 de la CAT. Au niveau rĂ©gional ( UA- CADHP ) , depuis 1981 , l’article 5 de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples interdit toute forme de torture. En octobre 2002 , la CADHP a adoptĂ© une rĂ©solution sur les lignes directrices et mesures d’interdiction et de la prĂ©vention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants en Afrique. Pour rappel, le Cameroun est signataire de la charte africaine et membre des Nations Unies . A ce titre, il a l’obligation de respecter tous les instruments librement signĂ©s et / ou ratifiĂ©s.
Jules Epoh / Didier KieretuÂ