🇨🇲 Au SĂ©nat, Marcel Niat Njifenji justifie une session blanche oĂą aucune loi n’a Ă©tĂ© votĂ©e
Discours particulièrement court du sénateur Marcel Niat Njifenji, président du Sénat, ce 3 avril lors de la plénière de clôture de la session de mars. Le président du Sénat a reconnu une « session un peu particulière » marquée essentiellement par l’élection du président du bureau de cette Chambre du Parlement et des membres des bureaux des commissions. « Après la mise en place du bureau et des commissions générales, le temps nous a manqué pour accomplir nos missions constitutionnelles de vote de loi et de contrôle de l’action du gouvernement », s’est justifié Marcel Niat Njifenji.
L’élection du président du bureau du Sénat est en effet intervenue une vingtaine de jours après l’ouverture d’une session qui compte 30 jours maximum. Ce retard, d’après plusieurs sources au Parlement, était dû à l’indisponibilité de Marcel Niat Njifenji en évacuation sanitaire en Europe. Mais parce que le parti majoritaire au Sénat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), tenait à garder comme candidat le président sortant, le Sénat a dû attendre que ce dernier se rétablisse pour se présenter physiquement à l’élection. Ladite élection aura ainsi lieu le 19 mars, pour une session qui s’est ouverte le 5 mars.
Après quoi, les sénateurs n’ont rien eu d’autre à faire que d’assister en congrès, avec l’Assemblée nationale, à la prestation de serment des membres du Conseil constitutionnel le 2 avril dernier.
« Cela nous laisse entrevoir un agenda fort chargé pour la session de juin au cours de laquelle se tiendra également le Débat d’orientation budgétaire dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances pour l’exercice 2025 », tente de rattraper le président du Sénat.
Il est à noter que c’est la première fois dans l’histoire de l’institution qu’une session se passe sans activités parlementaires de vote de loi ou de contrôle de l’action parlementaire. En mars 2023, pourtant, la session s’était achevée sans activités. Des sénateurs font cependant observer que le contexte est différent, car en 2023, le quorum pour les plénières ne pouvait être atteint parce que les sénateurs sortants étaient en campagne pour leur réélection.
Source : Investir Cameroun
Jules EpohÂ