🇨🇲 Chefferie Traditionnel – Canton Akwa : Le prefet du wouri retablit l’ordre et le respect des institutions républicaines

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Au cours d’une visite de travail effectuée sur le site de la chefferie supérieure du Canton Akwa ce Vendredi 05 juillet 2024 , l’autorité administrative a mis en garde tous ceux qui contestent la légitimité du chef supérieur du canton Akwa, le Roi Dr. Louis Din Dika. Sylvac Marie Mvogo a demandé aux uns et aux autres d’arrêter cette agitation stérile qui ne sert à rien.

En foulant le sol de la chefferie supérieure du canton Bonambela ce Vendredi 05 juillet 2024 , le préfet du département du Wouri Sylvac Marie Mvogo été hautement impressionné par la forte mobilisation des fils et filles du Canton Akwa autour de leur King Sa majesté Dr. Louis Din Dika. Une mobilisation tout azimut qui contraste avec les agitations et contestations autour de la légitimité du Roi des Bonambela dont l’acte d’homologation a été signé le 23 janvier 2023 par le premier ministre chef du gouvernement , chief Dr. Dion Ngute

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la mobilisation de ce jour tranche tout débat sur la question de légitimité du chef supérieur du canton Akwa. Je n’imagine pas qu’on se mobilise autant pour quelqu’un illégitime. Certes dans la cour du Roi , il y’a inexorablement du bon et de l’ivraie. On va donc faire avec 》 a déclaré le préfet du département du Wouri.

Dans son discours de circonstance , le préfet du département du Wouri a apporté des précisions sur le retard relatif à sa descente au canton Akwa dans le cadre de sa tournée de prise de contact . Un retard que certains contestataires de la légitimité du King Akwa assimilaient déjà à une non reconnaissance du Roi AKWA par l’autorité administrative  Après mon installation le 06 Février 2024 , j’ai entrepris de recevoir en vague les différents corps constitués du Wouri afin de m’enquerir de leurs attentes profondes vis à vis de moi …Mais pour cette étape , notre chef , votre chef n’était pas au pays et décision avait été prise que nous rattraperions cette descente…》 a précisé le préfet du département du Wouri.

L’ administrateur civil principal a Invité les pourfendeurs de l’autorité traditionnelle des Bonambela à plus d’humilité et de respecter de l’autorité de l’État, signataire de l’arrêté d’homologation de désignation du Dr. Louis Din Dika Akwa en qualité de chef supérieur de premier degré du canton Akwa. Le Préfet s’est aussi donné la peine à expliquer à l’assistance comment se déroule la procédure de désignation d’un chef quelque soit son grade . De la concertation du cercle familial à l’approbation du chef de l’État en passant par le sous – préfet , le préfet , le gouverneur et le premier ministre. Il a rappelé à la population du canton Akwa , que le chef traditionnel est le représentant du chef de l’État dans son unité de commandement traditionnel.

Parmi les élites du canton Akwa venus à cette cérémonie , figure Dr. Fritz Ntone Ntone . Pour ce fils du canton Akwa, la présence du préfet du Wouri à la chefferie supérieure du canton Akwa sis à la rue bebey Eyidi est la bienvenue au regard de certains pouvoirs qui se lèvent pour essayer de contester le processus de désignation du chef .

 

Je pense que Monsieur le Préfet a expliqué le contexte à tout le monde comment ce processus s’est passé . Le processus est clos . Il n’ya plus de débat . L’explication du préfet du Wouri a été claire et limpide…c’est scellé en l’état actuel des choses. Toute agitation ne peut être que provocation. C’est pour cela qu’à mon humble avis, le préfet ayant prôné la paix à la fin de son discours . Vous mêmes les médias n’allez plus relayer les choses qui ne sont pas réglementaires ni légitimitmes. Parceque les relayer , c’est comme remuer le couteau dans la plaie. Nous voulons la paix à AKWA y compris avec ceux de nos frères qui ont encore du mal à prendre ce nouveau train. Parceque nous avons beaucoup de choses à faire pour le développement de ce Canton que de s’enliser dans les conflits inutiles. 》 a tranché Dr. Fritz Ntone Ntone élite et fils Bonambela

A Bonambela , les populations ont accueilli favorablement la visite de travail du préfet du Wouri.

Nous sommes ravis de la visite du préfet…aujourd’hui encore , nous sommes édifiés . Ceux qui avaient les doutes . Je pense que ces doutes ont été levés. Tout ce que nous souhaitons dans notre canton , c’est le rassemblement, la paix , l’unité et la cohésion. Que chacun se sente fier d’appartenir au canton Akwa. Que tous les fils , toutes les filles se mettent ensemble pour bâtir le Canton Akwa. Qu’il reste et demeure le Canton Akwa. 》 a réagit Mme Taka Manga épouse Boneleke et maman de Bonambela.

A titre de rappel, la visite de travail du préfet du Wouri au Canton Akwa avait une double signification : primo , faire taire tout débat qui vise à remettre en question la légitimité du Roi Sa Majesté Dr. Louis Din Dika Akwa, sur le trône des Bonambela. Secondo , il a appelé les fils et filles de Bonambela à prôner la paix, l’unité et la cohésion sociale . Ils sont également interpellés à enterrer la hache de guerre afin de fumer le calumet de la paix.

                                           GEOGRAPHIE DU CANTON AKWA

 

Crée par arrêté du 27 Juin 1921 précisant les limites de la circonscription de Douala, le territoire de la chefferie d’AKWA qui s’étend sur une superficie de plus de 3500 hectares (espace fluvial non compris) ne constitue pas sur le plan spatial un continuum territorial. Il est formé de deux unités territoriales: AKWA et AKWA-NORD séparées par

le Canton DEIDO. Etiré sur la rive gauche du Wouri suivant une configura- tion héritée du finage des villages qui le constituent, AKWA est limité au sud par la rivière Bessèkè et son affluent le Bessoussoukou qui lui servent de frontière avec le Canton BELL. La rivière Mbopi, qui de sa source au quar- tier Congo, se méandrise en direction de l’est, au niveau du Camp Yabassi, prend une direction méridienne jusqu’à son embouchure avec le Wouri au niveau du marché SANDA- GA, constitue sa limite au sud-est avec le quartier New- Bell, à l’est avec le Canton BASSA et au Nord avec le Canton DEIDO.

De la confluence à BONABASSEM de la rivière Mbanya et du ruisseau venu de BONATEKI qui constituent sa limite avec le Canton DEIDO au sud, l’espace territorial dit AKWA-NORD, est un liséré qui adossé à l’est sur le Canton

BASSA, s’étire sur 16 Km le long du Wouri, jusqu’à BONANGANDO,

Vingt villages correspondant aux sous-lignages BONAMBELA constituent le Canton Akwa. Ces villages, aujour- d’hui transformés en simples quartiers de la ville de Douala, étaient disposés le long du Wouri, qui autrefois était la voie de communication principale, la source par excellence de richesse (pêche et commerce), le lieu du culte aux Miengu et l’endroit privilégié des baignades. Le terroir de ces villages était divisé en trois zones : – Dibo ou rivage, où se pratiquaient les échanges commerciaux et qui servait de débarcadère; – Mudongo ou coteau, occupé par les habitations. C’était l’espace le plus salubre car bien venté; – Koto ou l’arrière-pays du village destiné aux champs.

A la fin de la première guerre mondiale, la physionomie de ces villages va radicalement changer. Pour ne pas provo- quer le courroux des BONAMBELA effarouchés par l’ex- propriation des BELL du plateau Joss, l’administration coloniale Française va mettre à exécution le plan d’aména- gement Allemand de 1912 qui faisait d’AKWA la zone com- merciale de l’agglomération de Douala. Ainsi seront ouvertes:

les avenues du Président Poincaré aujourd’hui Boulevard de la Liberté, BONNECARRERE devenue Boulevard de la République, PONTY transformée en King AKWA;

– de nombreuses rues telles: la rue Quilien rebaptisée LOTTIN A SAME, la rue PAU aujourd’hui BETOTE AKWA ,etc.. qui vont donner à AKWA l’aspect d’une ville. Une décision administrative recommandant que toutes les mai- sons sises le long des avenues: Maritime, Poincaré, Ponty,… soient reconstruites en dur et recouvertes de tôles, va contraindre de nombreux AKWA à céder aux Européens plus nantis, leurs demeures de Mudongo et se retirer dans la zone Koto pour certains, et dans la zone de recasement de Ngodi pour d’autres. La construction de l’hôpital indi- gène ou hôpital Laquintinie à partir de 1930, l’ouverture de l’école principale d’AKWA ainsi que celle de nombreux magasins tels que: P.Z, SCOA, SHO, etc., la construction de la Cathédrale St Pierre et Paul de BONADIBONG, du Temple du Centenaire à BONAMIKENGUE, vont faire d’AKWA, une zone de convergence des populations, ce qui va favoriser son développement économique.

Depuis lors, à AKWA, la population n’a cessé de se densi- fier, à la fois par un dynamisme interne de ses habitants et par les apports migratoires des nouveaux venus dans la cité portuaire. AKWA est de ce fait, un des quartiers de Douala où la densité de la population est des plus importantes.

A partir de 1980, l’espace urbain de Douala étant saturé, c’est vers les AKWA que l’administration va à nouveau se tourner pour réaliser sa politique de logements sociaux et modernes. Ainsi, c’est sur les terres d’AKWA-NORD que seront bâties les lotissements modernes de BONAMOUS- SADI-BONANGANG. Aujourd’hui comme une pieuvre, la ville s’est emparée des terrains de BANGUE. Le rythme d’urbanisation, s’il se poursuit à la vitesse actuelle, atteindra sans aucun doute BONABEYIKE et BONANGANDO dans les prochaines années. Ainsi, sous quelque angle qu’on le considère aujourd’hui, AKWA apparaît à bien des égards, comme une terre d’accueil et de cohabitation par excellence.

Jules Epoh / Didier Kieretu

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