🇨🇲 POLITIQUE : Paul Biya prend de l’avance sur ses concurrents
L’Assemblée nationale a adopté ce mardi 9 juillet 2024, le projet de loi prorogeant le mandat des députés pour un an. Ainsi, leur mandat qui devrait prendre fin le 10 mars 2024 est étendu actuellement jusqu’au 30 mars 2026. Idem pour les élus municipaux, mais pour proroger leur mandat, pas besoin de passer par la chambre basse du parlement.
C’est dans l’air depuis mardi dernier. Le projet de loi portant prorogation du mandat des députés jusqu’au 30 mars 2026, a été adopté à l’Assemblée nationale. C’était  au cours d’une séance plénière dirigée par le président de l’auguste Chambre, Cavaye Yeguié Djibril. Ledit texte a été défendu par le ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées, François Bolvine Wakata.
En 2025, le Cameroun vibrera uniquement au rythme de l’élection présidentielle. Il n’y aura pas d’élections municipales et législatives en mars, bien avant la présidentielle d’octobre. Paul Biya, le chef de l’Etat camerounais a déposé à l’Assemblée nationale un projet de loi  pour la cause qui vient de passer comme une lettre à la poste.
Troisième fois consécutive que le mandat des 180 membres de l’Assemblée est prolongé
Le chef de l’Etat, par ailleurs candidat naturel du Rdpc à  la prochaine présidentielle, justifie ce décale, du fait de l’important déploiement humain, matériel et financier que constitue l’organisation de trois scrutins une même année. Pour plusieurs analystes de notre landerneau, il s’agit là , d’une exception qui devient la norme au 237 (Cameroun).
En effet, c’est la troisième fois consécutive que le mandat des 180 membres de l’Assemblée est prolongé. Une manœuvre du RDPC. « L’enjeu pour le pouvoir et le parti majoritaire RDPC, c’est surtout de maintenir le statu quo et un rapport de force avantageux au Parlement et au niveau local, avant la présidentielle », analyse Hilaire Kamga de l’Offre Orange.
Le Mrc dispose de plusieurs options
Si plusieurs trouvent que c’est une manœuvre pour exclure de potentiel challenger comme Maurice Kamto, son parti rassure. « Cela ne change rien. Même si le MRC a boycotté législatives et municipales en 2020, le parti dispose de plusieurs options : l’obtention de 300 signatures de soutien, l’investiture par un autre parti ayant un élu ou le ralliement au MRC d’élus déjà en fonction », clarifie Joseph Emmanuel Ateba, secrétaire national à la communication du parti de Kamto.
Jules Epoh
Source : Actu Cameroun