Politique – Dr Gérémie Sollè : le soldat du RDPC.

Politique - Dr Gérémie Sollè
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Outre sa vie professionnelle accomplie, ce médecin se donne depuis plusieurs années, corps et âme pour le Progrès du Rdpc. Celui qui y a adhéré depuis 1986 a toujours travaillé pour l’implantation du parti à Douala 4ème et œuvre désormais à l’avenir du parti en y impliquant les jeunes.

 

A l’hôtel de ville de Douala à Bonanjo, le Dr Gérémie Sollè a désormais ses habitudes. Depuis février 2020, celui qui est 1er adjoint, au sortir de l’élection du maire de la ville de Douala y passe l’essentiel de ses journées. Principal leitmotiv, alléger les souffrances des populations.

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Dr Gérémie Sollè

« Ce qui m’a davantage conforté pour demander à être maire de la ville, c’est parce que je voulais adresser les problèmes des plus humbles d’entre nous. J’ai davantage mesuré la misère des populations lorsque j’étais directeur de l’hôpital Laquintinie. Et pour cela, il fallait être là où se prennent les décisions politique. Aujourd’hui, je suis 1er adjoint. Le plus important c’est d’apporter sa contribution pour que les choses changent », renseigne Dr Gérémie Sollè. Un poste qui lui permet par ailleurs d’implémenter la vision du chef de l’Etat et président national du Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), auquel il appartient.

Lorsqu’il rejoint les rangs du RDPC en 1986, le jeune cadre d’administration qu’il est alors est séduit par les évènements politiques qui se déroulent au Cameroun. D’abord, la démission de Ahmadou Ahidjo, alors remplacé par le jeune Premier ministre, Paul Biya. Celui qui se considère comme un pur produit du Cameroun, car, considérant que le pays lui a tout donné, décide alors en 1986, de se lancer en politique. « Lorsque le premier président du Cameroun a démissionné, il nous a donné un jeune président. Paul Biya prend le pouvoir et parle de rigueur et moralisation. C’était un message extraordinaire et j’ai adhéré. Puis, il y a eu ces évènements malheureux. C’était inadmissible pour nous. Il n’était pas question pour nous que des évènements entravent sa marche vers l’avant. C’est ce qui nous a poussés à adhérer au parti Rdpc en 1986 pour accompagner ce jeune président », explique-t-il.

Multifonctions

Il adhère donc au Rdpc par idéologie. Une idéologie qui va davantage se renforcer à son retour au Cameroun en 1992, après ses études de spécialisation, lorsque le président Paul Biya ouvre la voie au multipartisme. Nouvellement nommé chef service de biologie à l’hôpital général de Douala, ces années de braises marquées par des villes mortes, des turbulences dans les universités, ne l’empêchent pas de militer dans l’ombre pour le Rdpc. Sur le plan professionnel, il met sur pied le laboratoire de l’hôpital général et créer la banque de sang. Et sur le plan politique, les premières élections pluralistes qu’entend organiser le Cameroun se préparent.

Au Rdpc, on renouvelle les organes de base. Dr Gérémie Sollè est chargé de mission à Bonabéri. Cela qui lui permet de voir que la sociologie de ce village a évoluée, et que les ressortissants d’autres communautés y vivent ; de comprendre plusieurs réalités, « et de comprendre que le Rdpc est peut-être le seul qui a un creuset où peuvent se fondre tous les candidats. C’est le parti qui rassemble tous les camerounais et nous permet de comprendre que nous sommes un seul peuple et que nos destins sont liés », clame-t-il. Cependant, le Rdpc perd des voix à Wouri IV. La mairie tombe dans les mains de l’opposition. Il faut se ressaisir.

« Notre parti était très mal voté. Nous avons pris la résolution d’inverser cette tendance. J’ai eu la lourde charge d’être à toutes les élections, le directeur de la campagne du Rdpc. Ma formation d’épidémiologiste fait que je sais faire des calculs de prévisions, de tendance. Cela nous a permis d’inverser les tendances et d’aller à la conquête du pouvoir et sortir la mairie des mains de l’opposition », se satisfait celui qui aujourd’hui, a un rôle d’encadrement de la jeunesse.

Implantation

L’arrondissement est considéré comme le Cameroun en miniature. Zone carrefour des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’ouest et du Littoral, l’arrondissement regorge des ressortissants de ces régions. Une ruée davantage renforcée par les conflits socio-politiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Bonabéri accueille tous nos frères spoliés par cette guerre absurde. Nous sommes donc en reconstruction permanente. Même les mangroves sont désormais occupées. Nous avons donc le devoir d’étendre le parti pour qu’aucune zone ne soit un No man land. Nous pensons que notre idéologie est la bonne. C’est pourquoi nous allons vers les jeunes pour les conquérir, parler avec les mêmes instruments avec lesquels ils parlent », explique-t-il.

Pour celui qui a plusieurs fois chargé de mission, supervisé plusieurs conférences de section, ainsi que les renouvellements dans les arrondissements de Douala, une place de choix doit être accordée à la jeunesse. « A mon âge, je dois jouer un rôle de transmetteur. Dans notre arrondissement, nous avons donné la place aux jeunes. Ce n’est pas quand on a un pied à la tombe qu’on doit penser à la succession. La vie est une course de relai. Il faut savoir transmettre le témoin. J’ai été ému qu’une classe politique des jeunes émerge à Bonabéri et je suis entièrement à leur disposition », s’engage-t-il.

Place aux jeunes

Jadis Directeur médical à l’hôpital général de Douala, puis délégué régional de la santé publique pendant 10 ans, et directeur de l’hôpital Laquintinie, il ne manque pas de donner quelques conseils aux jeunes. « A la jeunesse, ce pays vous appartient. Personne ne viendra le construire à votre place. Chaque jeune doit s’engager dans une cause, qu’elle soit politique ou sociale, il faut s’engager pour apporter sa contribution à l’évolution de notre pays. Nous devons aimer notre pays », note celui qui est par ailleurs conseiller municipal à la mairie de Douala 4 depuis deux mandat et jadis grand conseiller à la Cud.

Et pour ce père de famille, le parti qui célèbre ses 42 ans le 06 novembre prochain est à un carrefour de son histoire. « 42 ans de militantisme du Rdpc. Nous sommes au carrefour. Nous devons décider d’emmener notre parti vers les horizons nouveaux. C’est un moment crucial à mon avis. Et c’est pourquoi je pense qu’il est important d’engager la jeunesse dans notre parti, et qu’ils l’adaptent à leur temps, se projettent dans l’avenir », croit-il, fermement.

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