🇨🇲 Douala – Transport Urbain par Mototaxis : La CUD Ă©labore une plate-forme d’Enrolement NumĂ©rique pour assainir le secteur.

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Le lancement officiel de ladite plate-forme a eu lieu ce Jeudi 11 juillet 2024 Ă  Douala sous la houlette du Maire de la ville , Dr Roger Mbassa Ndine. C’Ă©tait en prĂ©sence du partenaire technique en charge de mettre en oeuvre ce projet , des agents du ministère des transports , des opĂ©rateurs des transferts Ă©lectroniques , des leaders syndicaux du secteur des mototaxis et de nombreux conducteurs de moto Ă  usage commercial.

La communautĂ© urbaine de Douala et son partenaire technique Moto Afrique, veulent assainir le secteur des mototaxis dans la ville de Douala . En effet , cet assainissement se repose principalement sur d’Enrolement NumĂ©rique des mototaxis dont l’opĂ©ration vient d’ĂŞtre lancĂ©e dans la mĂ©tropole Ă©conomique. D’après le Maire de la ville Dr. Roger Mbassa Ndine, il est question de faire en sorte que cette profession redevienne normale et rentable

《 nous voulons rendre le secteur viable sur le plan Ă©conomique afin de permettre Ă  ces transporteurs par Mototaxis, de pouvoir s’en sortir financièrement… il est Ă©galement question d’Ă©loigner les brebis galeuses de la profession. 》 a expliquĂ© Dr. Roger Mbassa Ndine, Maire de la ville de Douala .

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Au cours de cette cĂ©rĂ©monie inaugurale consacrĂ©e au lancement officiel de d’enrolement NumĂ©rique des mototaxis , le Maire de la ville de Douala a exhortĂ© tous les acteurs sociaux impliquĂ©s dans ce projet Ă  relever ce nouveau dĂ©fi qui visent Ă  traquer les brigands qui polluent ce secteur de transport urbain Ă  Douala

Dr. Roger Mbassa Ndine, Maire de la ville de Douala .

《Je crois que la machine est lancĂ©e…il est question maintenant de relever le dĂ©fi…c’est un processus que nous voulons gagnant- gagnant. Que chacun essaye de jouer son rĂ´le et rien que son rĂ´le…Je crois qu’on s’est bien entendu sur la rĂ©partition des rĂ´les. Si chacun joue son rĂ´le , au finish tout le monde sera content, les mototaxis , les facilitateurs , les syndicats , l’Administration et bien Ă©videmment notre partenaire technique, Moto Afrique. Soyez des responsables qui acceptent de veiller Ă  la sĂ©curitĂ© de leur passagers . 》 Ajoute Dr. Roger Mbassa Ndine.

Cependant dans le secteur des mototaxis , l’on demeure encore dubitatif quant Ă  la rĂ©ussite de cette ième opĂ©ration d’identification des mototaxis. Par ailleurs, ces acteurs ont soulevĂ© plusieurs griefs qui plombent gĂ©nĂ©ralement l’opĂ©ration. Entre autres , la non disponibilitĂ© des permis de conduire catĂ©gorie « A » 《 nous ne pouvons pas dire que cette opĂ©ration sera meilleure que les prĂ©cĂ©dentes…nous attendons voir , mais nous savons que les prĂ©cĂ©dentes ça Ă©tĂ© toujours garnies de promesses et qui n’ont toujours pas Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©es …sauf que les prĂ©cĂ©dentes , on donnait la possibilitĂ© aux uns et aux autres de pouvoir s’exprimer , c’est Ă  dire dire ce que nous pensons. Mais celle-ci, nous sommes venus juste Ă©couter…on n’a pas donnĂ© la possibilitĂ© aux uns et aux autres de pouvoir s’exprimer. Et c’est ce qui gĂŞne les mototaxis…Ça fait la 3e fois qu’on nous demande les mĂŞmes choses. Mais Ă  la fin , ce sont des projets qui restent au bout des lèvres…l’administration de son cĂ´tĂ© , doit mettre tout en oeuvre pour respecter ce qu’elle dise . Les motos taxis veulent bien se mettre en règle, mais ce sont les moyens qui manquent .Autrefois , on a souscrit pour des permis de conduire, aujourd’hui on n’a que des reçus dans les mains. Je trouve que c’est encore un autre fiasco .》 lâche ValĂ©ry Ngongang, leader syndical.

Cet opinion mitigĂ©e rejoint celle d’un autre acteur du secteur des mototaxis qui soutient que la quasi-totalitĂ© des mototaxis qui circulent dans la mĂ©tropole Ă©conomique ont Ă©tĂ© achetĂ©es aux enchères. Par consĂ©quent, ces engins ne disposent pas de certificat de conformitĂ© 《 j’ai une prĂ©occupation sur l’enrolement qu’on vient de lancer . Il y’a tellement des mototaxis dans la ville. Et parmi ces motos, nous avons la quasi-totalitĂ© ayant Ă©tĂ© achetĂ©es aux enchères. Les motos qu’on nous vende aux enchères n’ont ni certificat de conformitĂ©, ni de certificat de vente encore moins un prototype de l’engin qui vient d’ĂŞtre achetĂ©. Et lorsqu’on se rende au bureau des transports pour obtenir une carte grise, c’est toujours un calvaire…on attend que les autoritĂ©s allègent la tâche . 》rĂ©clame un conducteur de mototaxis.

Pour une catĂ©gorie des conducteurs de mototaxis , il n’y a pas de changement ni avancĂ©e dans ce processus d’identification des mototaxis Ă  Douala 《De mon cĂ´tĂ©, je ne vois aucun changement…le problème qui se pose actuellement quand il y’a rĂ©union de ce genre ,on doit nous donner la parole . Mais c’est pas le cas. Lorqu’on retourne dans nos camps , nos adhĂ©rents nous posent des questions. Actuellement de notre cĂ´tĂ© , on a fait notre mieux au niveau d’identification notamment la carte , la Cni ( carte nationale d’identitĂ© ) , l’impĂ´t libĂ©ratoire…malgrĂ© ces efforts , on n’arrĂŞte pas toujours d’arrĂŞter les mototaxis. 》 se plaint Oumarou Bakary , leader syndical .

Au regard des griefs évoqués par les principaux acteurs du secteur des mototaxis, il serait judicieux pour la Mairie de la Douala , de prendre ces mentions avec beaucoup de sérieux afin que ce projet puisse prendre corps . Ce qui pourrait changer de façon positive , le visage de la ville de Douala .

Jules Epoh / Didier Kieretu 

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