CASSES AU VILLAGE DIKOLO : La colère du Prince EBOUMBOU DOUALA MANGA BELL.

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Il a fait part de son indignation à l’endroit de l’administration au cours d’un point de presse donné le lundi 16 mai à son palais à Douala.

C’est sur un ton d’amertume que Sa Majesté Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell s’est adressé à la population hier. Le Chef supérieur du Canton Bell est enfin officiellement sorti de son silence pour dénoncer les casses à Dikolo et fait part de sa solidarité à l’endroit de son peuple qui vient d’être déguerpi au lieu dit Dikolo, quartier situé à Bali dans l’arrondissement de Douala 1er, par ailleurs espace de commandement de la chefferie supérieur du Canton Bell.

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Tout en remontant à la genèse de l’histoire, le Prince Eboumbou Manga Bell, n’a pas été tendre à l’endroit de l’administration qu’il accuse être à l’origine de cette casse. Un acte qu’il a qualifiée de génocide au regard du désastre humain et matériel que cette destruction a créé dans la vie des populations de ce village et quartier du canton Bell et vu en mondovision ce samedi 14 mai à Douala.

Des milliers d’habitations détruites sur près de 5 hectares pour dit-on utilité publique et du développement économique de la ville.

Appel à l’intervention du chef de l’État.

En effet, Jean Yves Eboumbou Manga Bell, au sujet de cette affaire qui dure plus de 07 ans, ne s’était pas encore prononcé jusque-là, ce qui a laissé cours à plusieurs interprétations. « Le chef ne parle pas n’importe comment. Il doit prendre toute la mesure des choses avant d s’exprimer », nous déclare un de ses collaborateurs.

Le monarque assez remonté qui a décidé de prendre la parole, évoque un déni des engagements pris de la part de l’administration.  Le Chef supérieur du Canton Bell estime que malgré l’intervention à plusieurs reprises de la chefferie pour éviter les déguerpissements des populations et les différents recours adressés à l’administration, on a décidé, sans aucun respect des droits humains de passer à la destruction.

, déclare-t-il.

Pour le Prince, l’histoire se répète. Son canton a toujours été victime de toutes les spéculations contre les habitants séculaires. « Ce peuple a suffisamment contribué au développement de ce pays. Il a tout donné depuis cent ans sans aucune protection.  Hier c’était New-bell, Nkongmondo, Nganguè, Essenguè. Aujourd’hui c’est Dikolo.  Demain, ça sera Youpwè, Dindè. Trop, c’est trop », a déclaré le chef supérieur.

Sa Majesté Jean Yves Douala Manga Bell, en appelle à l’intervention de la plus haute autorité de l’État et prend toute la république à témoins. Un cri de détresse n’est certainement pas tombé dans les oreilles de sourds. Mais sera-t-il entendu ? Et qui va réparer tous les torts et dégâts causés s’il arrive que la cause des déguerpis soit prises en compte ?

En guise de rappel, Dikolo, nom symbolique d’un cours situé à Bessèkè dans le Canton Bell et devenu par la force des choses le nom de ce quartier est déclaré d’utilité publique suite à l’arrêt n° 000329 du 17 avril 2015 pour la construction d’un hôtel Hilton sur une dépendance de 4 ha 5a 32 centiares. Ledit arrêté est établi en faveur de la société Immigration and Business Canada. Mais suite à de nombreuses contestations des populations, l’intervention à plusieurs reprises de la chefferie pour éviter le déguerpissement et les différents recours adressés à l’administration, l’affaire est mise en léthargie. A la grande surprise, intervient une deuxième DUP suivant l’arrêté n° 0001044 du 14 août 2018 déclarant d’utilité publique ce même espace pour travaux de réalisations de projets structurants. Un deuxième arrêté qui finit par être appliqué le 14 mai 2022 au grand dam des populations de ce quartier et la chefferie supérieur du Canton Bell.

Jules EPOH 699 92 70 54 / 683 66 63 73

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