LA TRAGÉDIE DU PEUPLE DUALA : Dikolo

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MBEMB’A MÔT’A SAWA

Disait le fils LOTTIN A SAME

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Même si ma modeste personne ne cesse de penser qu’il ne s’agit ni plus, ni moins que de LA TRAGÉDIE DU PEUPLE DUALA…

Mon sentiment personnel reste mitigé face aux cris de détresse des enfants d’EWALE sur leurs terres!

Aujourd’hui, chaque famille victime d’expropriation, de déguerpissement ; et autre attaque à la propriété foncière se retrouve dans la Rue sur les terres qui ont vu naître leurs Ancêtres !!!

Mais s’agit-il véritablement d’un phénomène nouveau ?

Pour tous ceux qui ont travaillé dans la haute administration et qui ont étudié stratégiquement la sociologie des peuples du Cameroun ; ils vous diront (et ce n’est que pure vérité), que les DUALA en particulier sont lâches, égoïstes, égocentriques, paresseux, divisés et tous les autres qualificatifs correspondant à cette description…

Pourquoi se référer à la jurisprudence DUALA MANGA BELL et NGOSSO DIN pour présenter les souffrances des Duala !?

Pour ma part, je pense que cette histoire est si lointaine que les juristes botteraient les faits en touche en parlant de prescription…

Des cas pourtant bien connus et ressent sont passés en silence et nous n’avons jamais vu une quelconque mobilisation…

Douala est une ville où la majorité des fonctionnaires affectés ou nommés, viennent se faire de l’argent, le plus rapidement possible, à tout prix et à tous les prix au nez des fils du terroir qui préfèrent se pavaner dans les tribunaux pour des affaires de succession. Ils préfèrent arborer leurs tenues traditionnelles et se présentant tous comme des Princes (dans un royaume imaginaire). Ils appartiennent pour la plupart à des chorales (où ils vont se pavaner). Comme métier, les jeunes hommes Duala (30 à 45 ans) sont des techniciens à tout faire… Tant que ça paye la journée pour assurer le quotidien.

Les femmes quant à elles, après avoir « roulé leur bosse » ouvrent un restaurant lorsqu’elles ont eu la chance de trouver un financier. Le cas contraire c’est un petit salon de coiffure. Ou la nouvelle activité à la mode, c’est l’esthétique (qui inclut des services divers et variés)

Les Duala n’ont aucune organisation forte permettant d’identifier leurs préoccupations, de proposer des solutions éventuelles ou d’être une force; voir un lobby dont il faudrait se méfier. Le NGONDO ? L’Association des Chefs Traditionnels du Wouri ? Les réunions de famille ? RIEN!!!

Aujourd’hui tout le monde parle de Dikolo dans le Canton Bell…

Mais qui connait comment un ancien Ministre de l’Habitat encore en vie, a fait pour devenir propriétaire d’une grande partie de ce que nous appelons aujourd’hui le Camp Berto (zone commercial du Canton AKWA extrêmement prisée)

Devons-nous encore revenir sur l’abomination du Village Bojongo, situé ancestrale ment au Canton NJO-NJO et administrativement à Bonaberi!? Avec la malédiction des BONAMOUASSO!? La famille royale de Bojongo, qui s’est abstenue pendant des décennies de vendre leur terre et qui se sont vus aujourd’hui chassée et dépossédée de leur village. Le plus gros scandale dans cette affaire est la création d’un village appelé BonaMbome, avec pour supposer Chef, un jeune homme de 40 ans, qui a des notables originaires à 100% des Grassefields. Tout ceci avec la complicité d’une grande majorité des Chefs Duala membre du NGONDO et principaux acteurs de ventes illicites de ces terrains…

Devons-nous parler du conflit de succession actuellement en cours au trône de NGAND’A KWA où la famille Régnante n’arrive pas à mobiliser plus de 30 personnes pour manifester leur mécontentement !?

A la CUD; qu’elle est l’organisation mise en place, en partenariat avec le NGONDO et les Chefferies traditionnelles pour favoriser à 70% le recrutement des fils et filles du village !?

A l’exception de la SNH et de la MAETUR, quels fils Duala se trouvent à la tête d’une entreprise publique ou parapublique pouvant permettre un recrutement stratégique des NÔTRES!? Combien sont Ambassadeurs? Directeur d’administration centrale ? Colonels ou Divisionnaires, (Général étant un secret des dieux). Combien sont à la tête d’une entreprise personnelle qui emploie plus de 50 personnes depuis plus de 10 ans….

Dikolo n’est qu’un avant goût malheureusement. Par ce que tant que nous restons aussi inexistant, ceux qui sont à la manœuvre poursuivre tranquillement leurs activités, réalisent leur projets et invitent nos Chefs Traditionnels pour l’inauguration (moyennant quelques bons de carburant)

Ex: Nous avons vu dans les Réseaux sociaux, un opérateur économique devenu homme politique et originaire de l’Ouest déclarer que l’arrondissement de Douala 5ème est un prolongement de leur territoire et que par conséquent, la Mairie devrait être dirigée par un fils de Chef! Ce Monsieur avait en face de lui, un Natif du département du Wouri, Chef traditionnel il paraît, vu qu’il se fait appeler Sa Majesté… C’est le ressortissant de l’Ouest qui est à la tête de cette Mairie jusqu’à présent. Et lors de l’inauguration ressente de leur nouveau bâtiment, les Chefs Duala étaient tous présents (le Carburant est rare au marché). Et ils étaient placés au même pieds d’égalité que les représentants des Chefs de l’Ouest qui venaient encourager leur fils…

Arrêtons de pleurer Dikolo comme des enfants à qui les parents refusent une permission pour aller jouer.

Le problème des Duala, ce sont les Duala eux-mêmes et personnes d’autres… « Tandis que ma maison brûle, si mon voisin ne vient pas à mon secours, le jour où les bandits entreront chez lui, je vais augmenter le volume de la télévision chez moi pour éviter d’écouter ses cris de détresse »

P.S: le mal est tellement profond que proposer des solutions seraient juste utopique !

Le jour où un problème va concerner un Canton Duala, une famille quelconque, un fils d’EWALE ; et que les autres se mobiliseront comme une seule personne, alors nous aurons droit à la naissance de quelque chose que personne ne pourra arrêter !!!

Les Duala sont à l’origine des problèmes des Duala!

Continuons à discuter les héritages dans les tribunaux, les commissariats et autres unités de Gendarmerie. Continuons à nous combattre entre nous-mêmes et à tuer toute idée développement porté par l’un des nôtres. Continuons à accuser les Bamiléké et le Gouvernement d’être à l’origine de nos malheurs sans toutefois nous remettre en cause.

Continuons à admettre des chefs traditionnels à la solde de l’État et des groupes individus égoïstes…

 

Isson nā bissô bessè

SOURCE : Muna Sondja

 

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