Cameroun -Région de l’Est : Des cartes pour des réfugiés centrafricains.
Ce document leur facilitera une meilleure intégration au Cameroun comme réfugiés. Le suivi et l’insertion socio-économique des couches vulnérables particulièrement les fugitifs de la crise centrafricaine; la forte mobilisation des réfugiés centrafricains au site de Mandjou et de Gado Badzérzé dans l’arrondissement de et Garoua Boulaii traduit à suffisance ce que représente ce document pour ses couches vulnérables. « Je suis très heureux de ce que cette carte va permettre aux réfugiés d’ouvrir les comptes bancaires, de faire des transactions financières, de trouver même du travail au Cameroun », se réjouit Ismailla Dotidjo, réfugié. Et à sa compatriote Awa Silla d’ajouter : « Pour le bien-fondé de cette carte, on nous a expliqué que nous pouvons avoir la liberté de circulation dans tout le Cameroun, on peut même chercher un emploi ». Le Commissaire divisionnaire Justin Ouetchoua Nembot explique les avantages de la carte de réfugié : « les bénéficiaires seront plus libres dans leurs mouvements. Ils pourront accéder au système bancaire et au crédit par exemple, bref l’obtention de la carte contribuera au renforcement de l’autonomisation des réfugies. Des opportunités qui battent en brèche les tracasseries d’antan » Les éléments de la Sureté nationale mobilisés sur le terrain s’activent pour le bon déroulement de cette opération : « Nous sommes à 2030 enregistrés, nous faisons chaque jour 1000 enrôlements et sa dépend de l’organisation que le Hcr fait, le Minrex travaille aussi rapidement en même temps que nous. Pour ce qui est du site de Mandjou, nous avons reçu et enrôlé à ce jour 3370 (au 29 juin 2022) individus enregistrés ; demain, nous allons enregistrer 1000 voire un peu plus », a informé un employé du Hcr le 25 juin dernier. Cette activité menée conjointement les pouvoirs publics et leurs partenaires a été évaluée le 30 juin 2022 dernier. Quelques jours après la fin de la phase pilote de cette opération révolutionnaire de la vie des réfugiés installés dans la région de l’Est, c’est déjà un sentiment de satisfaction pour les administrations sectorielles impliquées et les bénéficiaires. « Actuellement nous avons enrôlé plus de 3000 individus (29 juin 2022) dans nos machines et nous croyons que nous allons faire mieux avant la date de clôture », renseigne le commissaire divisionnaire Justin Ouetchoua, adjoint du chef de centre de production des titres identitaires à la délégation générale à la Sureté nationale qui engage l’enrôlement biométrique. « L’usager reçoit dans un premier temps sur place un récépissé de carte d’identité et enfin, l’atelier 7 est destiné à la délivrance de la carte biométrique de réfugié», détaille un responsable du Hcr impliqué dans la chaîne de travail. Pour rappel cette activité est une composante de mise en œuvre du guichet réfugiés IDA 18 dont le Cameroun a bénéficié dans le cadre de la troisième phase du programme de développement participatif (Pndp). Elle concerne les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Cette opération coordonnée techniquement par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire est menée conjointement par le Minrex, la Dgsn, le Hcr et le Pndp va se dérouler en trois étapes (réception des réfugiés, réception et validation des dossiers physiques, puis enrôlement). Elle va permettre l’établissement de 6000 cartes de réfugiés dans sa phase pilote. Le Cameroun a été éligible au financement de la banque mondiale le 1er mai 2018. Ces fonds proviennent du sous guichet réfugiés et communautés hôtes encore appelé IDA 18. La lettre de politique de développement émise par le Minepat prévoyait le financement d’un certain nombre de projets dont la production de cartes de réfugiés. Les premières réunions sur les modalités d’utilisation de ces fonds ont été convoquées par le Minrex en fin 2018. Après la phase pilote qui s’est achevé ce 30 juin 2022, l’activité va s’étendre dans les localités de Batouri, ketté, Kentzou, Gari Gombo, Salapoumbé, Bétaré oya, Garoua Boulai et Goura pour le compte de la région de l’Est.
source : BE