Cameroun/Santé: En 2021, près de 3 milliards de FCFA de faux médicaments détruits

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Ces statistiques ont été rendues publiques par le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, au cours de la conférence semestrielle des gouverneurs qui se déroule à Yaoundé du 8 au 9 août 2022.

Le lundi 8 août 2022, au cours de son exposé à l’occasion de la Conférence semestrielle des gouverneurs à Yaoundé, la capitale du Cameroun, le Minsanté a révélé que « les 206 saisies et destructions de faux médicaments réalisées en 2021 au Cameroun sont évaluées à environ 2,8 milliards de FCFA ». Manaouda Malachie a également indiqué que « par ailleurs, 150 poursuites judiciaires ont été engagées contre les faussaires l’année dernière ».

ministre de la Santé publique Manaouda Malachie

Les révélations du Minsanté se poursuivent avec la région de l’Est en maillot jaune : « En mai 2021, des médicaments issus de la contrebande d’une valeur de 15 millions de FCFA ont été brûlés dans la région de l’Est. » Et ce n’est pas tout. Toujours concernant cette partie du pays, Manaouda Malachie déclare qu’« un stock de faux médicaments d’une valeur de 200 millions de FCFA avait déjà été détruit dans la même région en février de la même année ». Au cours de la période sous revue, et selon le Minsanté, d’autres saisies avaient été opérées à travers le pays. Le ministre a déploré que « malgré ces efforts et une lutte qui se structure, les saisies montrent que le phénomène reste important dans le pays, avec souvent de graves répercussions sur la santé des populations ».

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Pour rappel, et selon l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC), la notion de « médicaments de la rue » intègre « les produits contrefaits, des faux médicaments et des médicaments à l’origine de bonne fabrication, mais sortis du circuit normal de distribution ». Les chiffres officiels déclinés par cette organisation socioprofessionnelle révèlent pare ailleurs que « les médicaments de la rue représentent un peu plus de 25% du marché du médicament national, alors que 40% des médicaments de la rue proviennent de la contrebande ». De quoi inquiéter et mettre les gouverneurs en alerte, eux qui sont sensés coordonner la lutte contre les médicaments de la rue au Cameroun.

Source : B. Bangda                                                   

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