Cameroun – Financement des entreprises : La Banque de Développement Africaine au coté de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun .

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La Banque africaine de développement (Bad) depuis un certain temps est engagée dans une vaste campagne qui vise à présenter les opportunités de financement qui existent pour le secteur privé, de même qu’elle cherche à augmenter la part de financement de ce même secteur en Afrique. C’est dans cet ordre d’idée le Directeur général de la Bad était dans la capitale économique du Cameroun, Douala qui est le centre des affaires, poumon économique du Cameroun, du 26 au 27 septembre 2022.    

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Après la rencontre avec les hommes d’affaires du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), le Directeur général de la Bad et son staff ont mis le cap sur la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA). Serge N’Guessan était loin d’imaginer qu’ici les industriels camerounais allaient lui tenir un langage franc mais davantage efficace. Dans son allocation, le président de la Chambre de commerce a commencé par exprimer sa profonde gratitude à l’endroit du Dg de la Bad pour sa disponibilité à rencontrer les chefs d’entreprises membres de l’auguste chambre consulaire des affaires qu’il préside. Bien plus, Christophe Eken a exprimé l’opportunité qu’ont les membres de la CCIMA à côtoyer une grande banque de développement comme la Bad, qui non seulement octroie des financements à long terme, mais surtout des financements à grande échelle dans les domaines de l’agriculture, l’agro-industrie et l’industrie de transformation des matières, contrairement aux banques classiques qui bien qu’annoncées sur-liquides, n’offrent que des crédits limités à court et moyen termes.

 

 

 

Pour la circonstance, Mohamed Coulibaly a présenté les domaines d’intervention de la Bad, des opportunités de financements du secteur privé qui vont du financement corporate (entreprise) aux appuis aux projets, en passant par divers fonds dont le Fonds d’investissement aux Pme, le Fonds africain de garantie, l’assistance technique à la maturation des projets, les prêts directs aux entreprises et aux groupes d’entreprises, les prêts subordonnés, entre autres financements, notamment dans le secteur public.

Selon Serge N’Guessan, l’industrialisation du pays doit passer ou commencer par l’agriculture. Ce qui corrobore avec les propos de l’Honorable Dooh Collins qui dans ses multiples casquettes de membre de la commission du budget et des finances à l’Assemblée nationale camerounaise, homme d’affaires et membre de la chambre de commerce, a évoqué le terme import-substitution si cher au gouvernement de Yaoundé, qui face à l’importation massive des denrées alimentaires jugées insuffisante à la consommation locale telles que le blé, le riz, le poisson, le maïs, entre autres, il y a urgence de développer ces filières sur place grâce aux financements de la Bad, qui sont une opportunités pour les hommes d’affaires de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (CCIMA) de créer et développer une agriculture à grande échelle dans les domaines ci-dessus énumérés.

Me Nico Halle quant à lui s’est interrogé sur la qualité des routes financées par la Bad, ces routes qui sont des passerelles de développement utiles aux populations comme aux entreprises. Ne dit-on pas que quand la route passe, le développement suit. En fait l’avocat international engagé dans la lutte contre la corruption, est davantage préoccupé par la qualité de nos routes : en clair, est-ce que la Bad s’assure que les projets routiers financés ont été exécutés dans les normes indiquées en termes d’épaisseur du goudron ? Parce qu’il est en effet connu que le phénomène de corruption entache grandement de ces projets connaissent des allègements au cours de leur exécution, parce que le budget a été charcuté entre plusieurs circuits et c’est le financement qui n’aura pas atteint le but pour lequel il aura été destiné.

Rodrigue TCHOKOUAHA  / Jules EPOH   +237 699 92 70 54 – 683 66 63 73

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