Douala-Désordre urbain dans la ville de Douala : Cas des laveries de voitures sur la place du gouvernement

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Monsieur Ambata Hervé P , nous observons tous ce que la place du gouvernement à Bonanjo est devenue ces dernières années. Vous en tant que Directeur de la Police Municipale, quelles sont actions menées afin que ce lieu reprenne la place qui est la sienne, à savoir être un espace vert et un parking ?

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Les laveries spontanées dans la ville de Douala est un phénomène qui prend de l’ampleur. Si on s’arrête seulement dans une zone dite pilote telle que Bonanjo et bonapriso, vous verrez une prolifération de ces laveries au bord de la route et sur le trottoir, des endroits qui ne sont même pas aménagés pour cette activité. La place du gouvernement à Bonanjo est une place particulière pour la ville, de par son symbolisme. Une ville qui n’a pas beaucoup de parcs et d’espaces verts. Cet espace qui doit être réaménagé, occupe une place importante dans la ville. Le Maire de la ville tient à ce que cet endroit soit restauré dans sa fonction première, déjà en tant que parc et en tant que espace de stationnement de véhicules.

Depuis plusieurs années on observe que de jeunes gens ont transformé cet espace en laverie. Malgré la sensibilisation répétée, les discussions avec un projet qui avait été arrêté et confectionné ; malgré le projet Car-Wash, on n’est pas arrivé à régler ce problème de manière définitive. Les mesures à court terme ont été prises, c’est de mettre des plaques d’interdiction de stationner, de sensibiliser ces laveurs en leur disant vous n’avez pas le droit d’y être, réunissez-vous, venez nous voir et on travaillera sur votre accompagnement. Mais la règle c’est, pas de laverie à cet endroit. C’est le préalable. En marge de tout ceci, la ville de Douala a entrepris de sanctionner ceux-là qui continueront à procéder au lavage de leurs véhicules sur cet espace. Les sabots sont mis. Ils vont continuer à l’être pour ceux des propriétaires de véhicules qui continueront à faire laver leurs voitures à cet endroit. Et ces voitures pourront même être envoyées à la fourrière municipale.

Nous exhortons les propriétaires de véhicules de veiller à ce que leurs voitures ne soient plus lavées à cet endroit, de sensibiliser leurs familles, amis, environnements, afin qu’on puisse ensemble donner un autre visage à cet espace ; afin qu’on puisse permettre à la ville réaménager cet espace, afin qu’il recouvre sa fonction première. Cet espace est fait pour être un parking, un espace pour stationnement des véhicules. Le parc est aussi une espace de repos, un espace d’agrément que la ville veut réaménager. Les projets y relatifs sont en cours.

Comment en est-on arrivé là ? Il y a eu certainement un début, et on a laissé faire les premiers entrepreneurs…

Je pense qu’on a une conjonction d’évènements. Déjà nous-mêmes, nous nous positionnons comme automobilistes. Et nous en tant qu’automobilistes qui ont des bureaux tout autour, nous sommes un peu complices de tout cela, soit par paresse, soit par facilité, on dépose notre véhicule et parce que nous allons au bureau, c’est facile de faire laver notre véhicule à cet endroit sans qu’on soit obligé d’aller à des endroits dédiés pour cela. Je pense aussi qu’il y a eu ce qu’on appelle tolérance administrative, parce qu’évidemment il y a quelques années comme je vous le disais, la ville a entrepris d’encadrer cette activité, leur donner un espace de recasement. Mais ce projet a pris du retard parce que la ville voulait leur donner un autre espace. Mais aujourd’hui il est temps au vu de la dégradation prononcée de cet espace public, que l’ordre revienne et que force revienne à la loi. Mais la ville reste avec le bras tendu en disant à ces jeunes : Venez ! On va vous accompagner. Mais ce n’est pas une préalable à l’action, il faut que ce soit clair pour chacun des jeunes qui se débrouillent à cet endroit.

Quel est le délai que vous leur donnez pour quitter cet endroit ?

Il n’y a pas de délai. Il n’y a plus de durée. De manière définitive il n’y aura plus d’activité de laverie à cet endroit. Et on a besoin de l’accompagnement de tous, des autorités de la ville, des travailleurs qui sont autour de cet espace. Il faut que chacun y mette du sien pour que cette activité salutaire réussisse.

Propos recueillis par Jules Epoh +237 699 92 70 54 / 683 66 63 73

 

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