Sénatoriales 2023 – Littoral : Le scrutin s’est déroulé dans le calme, la discipline et la sérénité.
La confirmation est du chef d’antenne Régionale d’Elections Cameroon pour le littoral. Que se soit dans le Wouri , dans le Nkam , la Sanaga – Maritime Ou le Moungo , les opérations électorales se sont déroulées ce dimanche 12 Mars 2023 sans heurts, ni incident. Tous les grands électeurs ont accompli leur devoir de vote dans les différents bureaux de vote aménagés pour les besoins de la cause.
La 3e élection sénatoriale de l’histoire politique du Cameroun s’est déroulée ce dimanche 12 Mars 2023 dans les 198 bureaux de vote répartis dans les 58 chefs- lieux des départements. Le collège électoral étant constitué de 11.134 grands électeurs dont plus de 10800 conseillers municipaux et 800 conseillers régionaux. Dans le littoral, le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité. Au centre de vote de Douala situé au Lycée Joss , le 1er électeur a accompli son devoir citoyen a 8h02 minutes.
» Comme vous avez dû constater , les choses sont plutôt calme à travers la région. La circonscription électorale du littoral a effectivement ouvert ses portes partout à 8h comme le prévoit la loi … ici au centre de vote du lycée joss , les premiers électeurs se sont pointés à 8h02 minutes… En ce moment( mi-journée ) dans le Nkam , tous les conseillers municipaux et régionaux qui devront voter là- bas sont passés… les présidents des bureaux de vote attendent 18h pour commencer le dépouillement. Nous sommes contraints d’attendre la clôture…dans le Moungo, les choses sont suffisamment avancées … Je crois qu’il reste à peine une dizaine d’électeurs qui doivent passer . Le Nkam a eu 3 mandataires dont 3 personnes qui ont voté avec un mandat…jusqu’à présent c’est toujours calme… » rassure le chef d’antenne régionale d’Elections Cameroon du littoral …
Sur le terrain, le gouverneur de la région du littoral fait le même constat .
» Tout le monde est là, la discipline est observée, les observateurs électoraux indépendants sont également là , nous pensons que tout va aller dans le bon sens . » Indique le gouverneur du littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Dibiua.
Par ailleurs, l’autorité administrative du littoral dévoile ici la mission principale qui est la sienne dans ce processus électoral. » Notre mission est celle de sécuriser le processus…Nous avons pris toutes les dispositions pour qu’il ait la lumière, même si n’y a pas de lumière, on fera usage des torches Android …on aura toujours la lumière… Donc il n’y aura pas de problème et nous disons Merci à l’électorat qui a accompli son devoir citoyen aujourd’hui ( dimanche 12 Mars 2023 ) … » livre l’autorité administrative.
Ces consultations électorales se sont déroulées sous le regard vigilant de plusieurs observateurs électoraux indépendants locaux et étrangers parmi lesquels, celui de l’antenne de l’Ambassade des États-Unis à Douala.
» l’Ambassade des États-Unis observe les élections dans le Littoral, le Centre et l’Ouest … Le ministre de l’administration territoriale nous a délivré une lettre de créance …Nous accordons beaucoup d’importances aux processus démocratique au Cameroun…les USA sont neutres à l’égard des partis politiques, des candidats…mais nous voulons que les élections soient équitables , libres , transparentes … « lance l’observateur électoral de l’antenne de l’Ambassade des États-Unis à Douala.
Dans l’isoloir…
Pour la plupart des grands électeurs, l’organe en charge d’organiser les élections au Cameroun, a réussi le pari de l’organisation.
» je pense que le Cameroun de manière indélébile comme les encres qui sont sur ma main , est en train de faire un parcours sans faute. C’est une expression qu’on utilise souvent pour les pratiquants du basketball…il y’a des paniers accordés avec faute …il y’a aussi des paniers accordés sans faute …mais aujourd’hui, nous venons d’assister à un processus sans faute. La joie est dans les cœurs tout se passe correctement… » confirme Jean Jacques Lengue Malapa, maire de Douala 1er. et grand électeur.
Dans le littoral, le RDPC a tenu compte de l’aspect genre dans sa liste. » Nous avons démontré une fois encore que le genre dans notre parti est pris en compte et que les Dames qui figurent dans ces listes représenteront valablement les collectivités territoriales décentralisées au niveau du sénat et nous avons confiance en elles … » ajoute le maire Lengue Malapa.
La délégation des grands électeurs de Douala 2e a répondu présent avec à sa tête , le Maire, Me Denise Fampou. Elle démontre le caractère particulier de ce scrutin.
« Comme vous le savez , il s’agit d’une élection réduite aux grands électeurs… il n’y a pas assez d’affluence comme les autres élections. Mais nous nous rendons compte que tout le monde a voté, parceque à cette heure de la journée ( 13h 30) , nous étions presque l’une des dernières délégations à avoir accompli ce devoir de vote et nous attendons les résultats. En tant que militante appartenant à une formation politique, nous sommes sûr et certains que les électeurs ont respecté les consignes du parti … » confie le maire de Douala 2e, Me Denise Fampou.
Le grand conseiller à la mairie de la ville de Douala et conseiller municipal à Douala 2e , Tchuisseu Luciano … salue l’organisation de ce scrutin.
» je dirai en ce qui concerne l’organisation dans l’ensemble, tout s’est bien passé dans un calme absolu et les organisateurs se sont améliorés . C’est une joie immense pour moi de participer à la décentralisation véritable prônée par le chef de l’État. En ma qualité de grand électeur, je ne peux que me réjouir…c’est une façon pour moi de contribuer à la mise en place du processus de la décentralisation . Se réjouit Tchuisseu Luciano , grand électeur.
Dans le même sillage, son collègue Charles Élie Zang Zang , conseiller municipal à Douala 2e et grand conseiller à la mairie de la ville de Douala tente de retracer la symbolique de ces élections Sénatoriales au Cameroun qui s’organisent pour la 3e fois .
» La symbolique est républicaine …il s’agit tout simplement de respecter le cadre constitutionnel de la loi qui prévoit Qu’il ait une chambre basse et une chambre haute au parlement. La chambre haute aujourd’hui, c’est le sénat qui ouvre sa 3e cuvée …c’est la 3e fois qu’on va renouveler cette instance …au-delà de la renouveler, il faut dire que cette chambre haute , c’est celle qui s’occupe des collectivités territoriales décentralisées ( la mairie , les communes et les régions ) quand on sait que le président de la république a placé le développement socio – inclusif du Cameroun sur les CTD .Il fallait y adosser aussi le cadre réglementaire parlementaire à travers le sénat …dans son discours du 31 décembre 2022 , il a souhaité que les collectivités territoriales décentralisées deviennent des pourvoyeurs d’emplois, des créateurs de richesses et des annonciateurs de la croissance . Donc le sénat aujourd’hui joue un rôle particulier, prépondérant et primordial dans la prise en compte de cette richesse qui permettra au Cameroun d’être émergent en 2035 … » relève Charles Élie Zang Zang, conseiller municipal à Douala 2e et grand conseiller à la mairie de la ville de Douala .
Problématique liée à la décentralisation.
Après avoir accompli son devoir citoyen, l’homme politique du RDPC s’est exprimé sur le blocus relatif à la concrétisation de la décentralisation au Cameroun. Charles Élie Zang Zang, en tant que élu local , estime que le problème se situe à plusieurs niveaux . » D’abord nous les élus , nous ne comprenons pas déjà ce qu’on appelle décentralisation . Je le dis haut et fort la manière avec laquelle les partis politiques y compris le RDPC choisissent les candidats qu’il investisse , c’est généralement les faveurs des camaraderies , des récompenses militantes . Mais où est la formation ? Pourtant la décentralisation a prévu que les élus puissent être formés constamment . De l’autre côté avec les fonctionnaires, la fonction publique fait ce qu’on appelle » libérer un peu la chèvre et arrêter la corde » . C’est à dire ,il ya les fonctionnaires qui n’ arrivent pas à admettre qu’ils ne vont plus gérer certaines choses . Ces » choses » là seront gérées au niveau local. Et enfin vous avez au dessus de tout ça, des gens qui estiment que le sénat est encore nouveau …Mais avec la 3e cuvée des sénateurs qui arrive là, je vois la qualité de ceux qui ont été investis par mon parti , il y’a la qualité …c’est la crème. Nous les conseillers municipaux , régionaux et les sénateurs , nous avons une plateforme dans laquelle , nous allons travailler , où nous devons pensé les collectivités territoriales décentralisées . Il faudrait que nous mettons en place cette plateforme dans le strict respect de la loi. Par exemple, s’il y’ a le conseil municipal à Douala 2e, tous les conseillers régionaux doivent y être , les sénateurs doivent être invités .ça fait que toutes les instances de décisions au niveau local soient prises en compte… lorqu ‘on aura compris cette manière de fonctionner il n’yaura plus de problème …C’est quand même inadmissible que depuis 2020 que j’ai été élu , je suis à prêt de 14 conseils municipaux que je n’ai pas vu une séance de travail avec les conseillers régionaux, avec les sénateurs . Il y’a un problème , ça veut dire que quelque part , nous même , nous n’avons pas compris ce que le président de la république nous demande . Il faut véritablement que cette nouvelle cuvée qui arrive soit celle là qui vient faire les choses comme elle se doit … » indique Charles Élie Zang Zang.
Dans la foulée, l’on a également noté la forte mobilisation des grands électeurs du SDF ( Social Démocratic Front ) avec à leur tête le secrétaire général ,
Me Adeline Lord Djomgang. » vous savez le SDF n’est pas en lice dans la région du littoral…Nous sommes en compétition dans le Nord- Ouest …je suis venue ce matin pour accomplir mon devoir citoyen en tant que conseillère municipale à Douala 1er … » indique la femme politique.
Le commandement traditionnel n’était pas en reste. C’est le cas du Roi Bell, Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell.
» le droit de vote est quelque chose relativement important …ça marque la citoyenneté d’une manière ou d’une autre … C’est que le scrutin sénatorial est indirect…j’ai fait mon devoir électoral . J’ai respecté véritablement la république, qui veut dire quand on a un droit , il faut agir . Vous savez que nous les autorités traditionnelles, nous attendons toujours participer à la vie active de notre pays. Et le fait qu’on nous place aujourd’hui, signifie tout simplement que nous commençons à marquer notre positionnement et apporter notre contribution à la stabilité de notre pays …Le fait que les autorités traditionnelles soient sollicitées ,c’est une reconnaissance de notre identité , de notre histoire et de notre culture … » déclare le chef supérieur du canton Njo Njo .
Didier Kieretu / Jules Epoh : +237 699 92 70 54 / 683 66 63 73
