Economie – Projet Structurant : Le Quai Polyvalent Du Terminal Bois inauguré.
29 mars 2023, une date mémorable pour le Cameroun. Elle marque la date d’inauguration du Quai Polyvalent Du Terminal Bois au port de Douala- Bonabéri.
Le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÉHÈ, A présidé à cette cérémonie inaugurale. À sa suite, il y avait le ministre délégué auprès du ministre de l’économie chargé de la planification, le ministre délégué auprès auxTransports, du gouverneur du littoral, du sous-préfetde Douala 01er, le maire de la ville de Douala, des autres autorités traditionnelles et religieuses.
Jadis dédié uniquement à l’exploitation du bois du port de Douala- Bonabéri dispose désormais d’un quai polyvalent capable d’accueillir plusieurs types de navires. L’ancien quai, complètement détruit pour les travaux, avait été construit il y a plus de 50 ans et n’était plus en état de servir. D’où la décision de la direction générale du port autonome de Douala (PAD) de financer, sur fond propre, le projet de reconstruction de ce quai pour un montant d’un peu plus de 10 milliards de FCFA. Après attribution du marché, le PAD et la société Jean Negri et Fils avaient signé le contrat y afférent le 12 mai 2020. L’ancien quai présentait de nombreuses dégradations.
Les travaux réalisés par Jean Negri et Fils ont dès lors consisté à : la démolition du quai existant, la fourniture et la pose de palpanches, de tirants et de traverses, la protection cathodique du quai, la construction d’ouvrages en béton armé (poutre de couronnement, support de rampe), la fourniture et la pose de de dispositifs d’amarrage pour barges (10 bollards de 20T), la fourniture et l’installation d’échelles de secours (04),le dallage de tout l’espace, le système de drainage de la plate-forme située derrière le quai, la conservation du socle de la grue, l’installation de protection rocheuses aux extrémités du quai, des travaux de dragage.
L’ancien quai du Terminal Bois, d’une longueur de 1500 mètres avait servi jusqu’à sa démolition à accueillir des barges qui sont des sortes de bateaux à fond plat dépourvu de moteur. Durant les quatre dernières années, un trafic annuel de l’ordre de 1,6 millions de tonnes. L’ancien quai comportait une poutre de couronnement de 2,50 mètres de hauteur, un rideau de palpanches de type PU tiré sur un contre- rideau.
Le nouveau quai polyvalent a été agrandi. Avec une longueur de 227 mètres et une largeur de 24 mètres. Et un tirant d’eau de 05 mètres. Pour cet important chantier, 1200 tonnes d’acier ont été importés. La surface totale aménagée est de 5500 m2. 1500 m2 de béton ont été mis en place. 200 tonnes d’acier local ont été utilisés (pour le ferraillage des poutres et dalles). 22 000 m3 de sédiments ont été dragués. Les travaux ont eu une durée de 24 mois (y compris les les sondages et études). Malgré les blocages inhérents aux mesures sanitaires en période COVID.
Le nouveau quai polyvalent a coûté 1.7200.774.860 de FCFA.
Pour Raphaël Abouem Halde, directeur commercial Afrique de l’entreprise Jean Negri et Fils, « nous ne sommes pas au premier chantier, mais au troisième du genre. Nous avons encore en souvenir le chantier du Terminal pétrolier. Aujourd’hui l’honneur nous revient de livrer le chantier du terminal à bois, qui est très très sensible pour l’économie du Cameroun. Ce terminal permet au Cameroun d’équilibrer sa balance commerciale. La particularité de ce terminal polyvalent, est qu’il permettra de réaliser les plus lourdes transactions sur le site. Il y a un vrai gain sur le plan économique, logistique et pratique. »
TokoDikongue, directeur des aménagements portuaires auprès du PAD quant à lui affirmera que « Tout le bois du Cameroun, qu’il soit en grumes ou débité. Également celui issu de la République Centrafricaine et du Nord du Congo, l’essentiel transite par le port autonome de Douala avant la mise en service du port de Kribi. Ce quai est née des cendres de l’ancien ayant des caractéristiques plus éloquentes. Je dirais que c’est est un sentiment de satisfaction qui m’anime dans la mesure où le PAD est le poumon économique de l’Afrique centrale. Sentiment d’un travail accompli sans accident ni incident. »