Accord bilatéral Cameroun – Guinée : les inquiétudes de l’honorable Serge Gabriel Benae, il a présenté ses préoccupations aux membres du gouvernement, sur les conséquences que cet accord pourrait avoir sur le quotidien des populations, et sur l’économie nationale.
Le projet de loi nº2041/PJL/AN autorisant le Président de la République à ratifier l’accord bilatéral entre le gouvernement de la République du Cameroun et le gouvernement de la République de Guinée Equatoriale pour la coopération dans l’exploitation des champs pétroliers et gaziers transfrontaliers, signé le 17 mars 2023 à Yaounde, a été passé au crible par l’honorable Serge Gabriel Benae, secrétaire de la Commission de la production et des échanges de l’Assemblée nationale. Soumis à l’attention des députés, quelques Zones d’ombre ont été relevées dans ce projet qui vise à Booster les relations économiques entre les deux pays. Selon l’honorable Serge Gabriel Benae qui salue cet accord innovant, quelques points méritent qu’on s’y penche davantage.
D’abord au niveau des frontières. Selon le député,
» le principal champ gazier entre les localités de yoyo au Cameroun et Yolanga en Guinée Equatoriale, auraient dues être plus définies et bien précises en ce qui concerne les frontières. Face à la Guinée Equatoriale, nous sommes sur deux flancs d’eau frontalier. Celui concernant la frontière maritime avec Bata, et celui concernant les bassins frontaliers Douala – Kribi – Kampo », note le député.
Autre préoccupation, l’impact de ces activités pétrolières et gazières sur la pêche artisanale, principale activité menée par les populations riveraines. Ce d’autant plus que ces exploitations se trouvent en bordure du côté maritime à moins de 10 à 15m des rives. » Les populations locales font de la pêche côtière dite de subsistance. Elles utilisent des moyens rudimentaires. Il faut sécuriser ces zones et espaces maritimes pour garantir un périmètre de sécurité afin que cela n’affecte pas les activités de pêche artisanale. Et quand on sait que dans notre pays, la pêche artisanale rapporte deux fois plus que la pêche industrielle, quand on sait que la balance commerciale concernant les produits halieutiques est déficitaire et qu’il faut importer des millions de tonnes de poisson pour satisfaire la demande locale, in peut donc profiter de toutes ces situations pour accompagner les pêcheurs artisanaux par des actions visant à améliorer leur rendement et développer leur activité « , propose l’honorable Serge Gabriel Benae d’après qui les conséquences sont également environnementales.
Pour éviter toutes ces conséquences, l’honorable Serge Gabriel Benae Secrétaire de la Commission de la production et des échanges de l’Assemblée nationale, propose au gouvernement d’encourager des contrats pétroliers. Cependant le député demande en outre au ministres à ce que de nombreux camerounais soient prioritairement recrutés dans ce programme ; de veiller à ce que les entreprises camerounaises soient les plus nombreuses parmi les sous-traitantes qui seront retenues ; de veiller à ce que ces contrats permettent l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines.
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