Cameroun – Culture : Le Kaba au Canton Bonambela
Un vêtement parti de la côte, du Sawa Douala, s’est popularisé dans le Cameroun tout entier et bien au-delà de nos frontières et est devenu symbole’ de la mode africaine. De quel habit s’agit-il ?
Le Kaba ! le mot est lancé. Il nous vient de la magie des transcriptions qui obéit à ses règles propres et pleines de paramètres et d’inconnues. Le saviez-vous ? Ce terme vient d’e l’Anglais « cover » qui veut dire couvrir. Pour la petite histoire, la première langue européenne qui franchit le seuil de nos côtes pour s’imbiber de nos cultures et arroser notre humus est l’Anglais. En effet, par les premiers courageux religieux noirs venus de la Jamaïque, qui voulaient partager le gain de leurs pérégrinations avec leurs frères restés au continent, et comme Joseph, fils de Jacob, sans rancœur mais avec plein d’amour, nous avons été mis en contact avec cette langue. Après lui et d’autres, viendra Alfred Saker dont l’épouse, Sarah Ann Helen, est la créatrice et la promotrice de ce vêtement qui nous ait encore frissonner lorsqu’au cour des villages forestiers nous entendons dire KABA ou plus souvent KABA NGONDO.
Helen Saker, dans le souci naturel de permettre à la femme noire de respecter le mode vestimentaire chrétien et dans une autre mesure la protéger autant que faire se peut des piqures incessantes des moustiques elle va concevoir ce vêtement ; Sa préoccupation est donc de faire un habit unique et simple, qui va couvrir convenablement le buste, les bras et les jambes, en tenant compte de la morphologie noire avec ses formes proéminentes. Mais Helene ne travaillera pas seule. Elle a eu besoin de ses apprenties, et des mannequins pur essayer son modèle jusqu’à la forme finale. De plus ce vêtement connaîtra le long de son histoire des affinements et des sophistications qui nous le présente sous des formes tellement variées qu’il n’y a qu’un professionnel pour en parler de manière exhaustive.
L’historie de ce port vestimentaire, nous prouve s’il en est encore besoin que la femme peut à la fois être initiatrice et porteuse d’un projet lorsqu’elle se sent impliquée et intéressée, au-delà des siècles et l’épanouir par-delà les continents.
Et comme ce fut le cas pour le Kaba, qui fut conçu à Akwa entre règne de Tete NGAND’A.KWA et de MPONDO mwa NGANDO, ainsi en sera-t-il des Ndika Ngon’a Bonambela qui s’épanouiront pendant le règne du roi Akwa actuel DIN DIKA AKWA III, et longtemps en ore après.