Cameroun – Douala : Alimenter la ville de vivres .
Un projet intégrateur à Douala
Deux jours d’Atelier de lancement du Projet dénommé « Reconquête du Marché de l’Alimentation à Douala » en abrégé Remad. L’atelier organisé par la Communauté Urbaine de Douala a pris fin ce 5 octobre 2022, sous le parrainage des trois ministères que sont le Mincommerce, le Minddevel et le Minépat, avec le soutien des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) et la participation du Fonds d’Équipement Intercommunal (Feicom).
Dans le cadre du Programme d’Impulsion Initiale de la SND30, le ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du Territoire (Minepat) a adopté au mois de Juillet de 2021 le projet REMAD entendez « Reconquête du Marché de l’Alimentation à Douala ». Suivant la présentation qui a été faite au dit atelier, le Projet « Remad » vise à contribuer à la transformation structurelle de l’économie camerounaise par l’approvisionnement des villes des produits vivriers et alimentaires locaux en provenance des zones rurales, pour accroitre durablement la production et les revenus des agriculteurs. Comme l’a déclaré Dr Roger Mbassa Ndine, le maire de la ville de Douala à la cérémonie d’ouverture : « Douala est ainsi désignée comme la ville-pilote de ce projet, d’autres villes du Cameroun suivront une fois que le projet a pris corps à Douala ». Cependant, c’est un projet qui nécessite des financements et des investissements qui aboutiront à la mise en place des infrastructures adéquates telles que les routes pour l’acheminement des vivres des zones rurales aux métropoles.
Pour la réalisation du projet REMAD, le coût d’investissement du dispositif d’approvisionnement, de stockage, de packaging et de distribution des denrées alimentaires est estimé à 12 milliards de FCFA, soit deux (2) Halls à 6 milliards et 200 dépôts à 6 milliards ; le coût d’investissement du dispositif d’incitation des paysans à la production est estimé à 42 milliards de FCFA, ce qui comprend l’achat, la collecte, l’acheminement et la livraison. L’accompagnement de l’Etat et des Régions pour les routes nationales et régionales de la zone est estimé à 72 milliards de FCFA. Et l’accompagnement des Communes pour les routes et pistes communales est estimé à 200 milliards de FCFA, soit un total estimatif du projet à 326 milliards de FCFA. Ainsi donc pour être réalisé, le projet comprend plusieurs volets : un Programme routier Communal, un programme agro-industriel Communal, un programme d’électrification rurale, un programme d’hydraulique agricole, un programme forêts et agro-industries qui inclut l’énergie biomasse et les rails, et un programme de mise à niveau et de développement des compétences.
Tel que décrit, le projet comprendra l’intervention de plusieurs structures gouvernementales : d’abord la ville d’approvisionnement qui est le maître d’ouvrage pilote le projet et élabore les termes de référence, passe les marchés et recherche les financements ; le minepat intervient en tant planificateur stratégique, finance les études de faisabilité, accompagne dans la recherche de financement auprès des bailleurs de fonds ; le ministère des travaux publics conçoit les normes d’exécution et contrôle l’exécution des travaux ; le Minddevel quant à lui fait dans l’assistance technique et la validation de la contribution pour les routes communales ; le Feicom accompagne dans la recherche des financements ; les Coopératives de producteurs amendent les terres et encourage les paysans à la production agropastorale ; le Minader programme l’accompagnement des jeunes agro-entrepreneurs, notamment à travers la formation, la recherche des terres et le financement.
A l’issue de cet atelier, les représentants des communes ont convenu de présenter à leurs Conseils municipaux respectifs les documents dont ils ont pris connaissance, afin de les convaincre d’adhérer à l’intercommunalité REMAD. En ce qui concerne le démarrage des activités, le Maire Roger Mbassa Ndine s’est engagé à mener les premières actions concrètes pour la mise en œuvre du projet dès ce mois ce mois d’octobre en cours, tandis que les communes ont 60 jours pour instituer les points focaux devant coordonner les actions dans chaque mairie avec celles de la Communauté urbaine de Douala.
En outre à l’issue de l’atelier, il s’est tenu une séance de travail avec le Réseau des Parlementaires sur pour la Diaspora et la Coopération Décentralisée en abrégé Red-Cod. Selon l’honorable Gabriel Fandja, « les maires ont compris le message que nous leur avons apporté et ont pris la résolution d’emboîter le pas à la Coopération décentralisée ». Pour l’honorable Jean David Bilé, chef de la délégation des parlementaires : « Il sera question pour d’aller à la rencontre des camerounais de la diaspora chez qui nous pourrons trouver des experts et des partenaires financiers pour ce projet ».
Jules Epoh / Rodrigue T. +237 699 92 70 540 – 683 66 63 73
