Cameroun-la Banque mondiale approuve un prêt de 260,8 milliards de FCFA (78% du coût global) pour le Projet de bus rapides de la ville de Douala.

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Le 2 juin 2022, apprend-on de source officielle, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé en faveur du Cameroun, un prêt d’un montant de 260,8 milliards de FCFA pour le projet de Bus Rapid Transit (BRT) de Douala. Sur cette enveloppe, 125,6 milliards de FCFA seront pourvus par la BIRD, guichet non concessionnel de la Banque mondiale, tandis que le guichet concessionnel (IDA) décaissera 135,2 milliards de FCFA.

Le financement de la Banque mondiale couvre 77,8% du coût global du projet chiffré à 335,3 milliards de FCFA. 62,1 milliards seront mobilisés grâce à des partenariats public-privé (PPP) et 12,4 milliards viendront du gouvernement du Cameroun (fonds de contrepartie).

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La construction du réseau BRT engloutira 291,9 milliards de FCFA, soit 87% de l’enveloppe totale. Il s’agira notamment de construire 28 km de voies dédiées aux bus entièrement séparées avec des échangeurs, 44 stations, quatre terminaux, des égouts, un système d’approvisionnement en eau, l’éclairage public ; d’acheter des bus ou de mettre en place un système de gestion du trafic. Le reste du financement sera consacré à l’aménagement urbain autour des stations BRT, au renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles des opérateurs de transports publics existants, de même qu’à la gestion du projet.

Ce projet pour lequel la Banque mondiale a dû revoir à la hausse ses engagements initiaux est d’un grand intérêt pour la mobilité dans la ville de Douala. Ceci, dans la mesure où « le réseau de bus (y) est (…) inefficace et représente moins de 1 % des déplacements », selon les analystes de cette institution de Bretton Woods. Une réalité qui, à en croire les mêmes sources, contraint les populations à se rabattre sur « la marche, les taxis ou les modes de transport informels tels que les mototaxis, qui restent considérés comme peu sûrs et onéreux ».

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Un projet attendu depuis 8 ans…

L’approbation du financement de la Banque mondiale permet le démarrage effectif de ce projet au cours de cette année 2022, comme promis en début d’année par le maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndine. En prélude au démarrage de ce projet, l’édile de la capitale économique du Cameroun a d’ailleurs récemment dépêché une mission à Dakar, à l’effet de s’inspirer du modèle sénégalais de BRT.

« Le Sénégal nous offre déjà la possibilité d’avoir une vue du réel, de ce que nous sommes en train d’imaginer. Nous avons été très impressionnés non seulement par le projet BRT, mais aussi par toute la philosophie que la ville de Dakar met en œuvre pour la mobilité urbaine », déclare le Dr Geremie Solle, 1er adjoint au maire de la ville de Douala, qui a conduit la délégation ayant séjourné à Dakar, du 14 au 15 juin 2022.

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En définitive, grâce à l’accompagnement de la Banque mondiale, le Cameroun se prépare enfin à passer à la matérialisation du projet de BTR de Douala, annoncé depuis 8 ans. En effet, l’on se souvient que c’est depuis 2014 que le consortium brésilien constitué des entreprises Marcopolo, Queiroz-Galvao et Logit a fait au gouvernement camerounais l’offre de construction de réseaux de BRT, principalement à Douala et Yaoundé.

Mais, depuis lors, rien n’a plus filtré sur ce projet, en dépit des offres qui se sont multipliées en direction du gouvernement. De fait, en dehors du consortium brésilien cité plus haut, le développement du transport urbain de masse au Cameroun a intéressé la société égyptienne Manufacturing Commercial Vehicles (MCV), l’Italienne Industrial Vehicles Corporation (Iveco), et même la China Machinery Engineering Corp (CMEC), dont le président, Zhou Ya Min, avait révélé son intérêt pour le BRT au Cameroun. C’était lors d’un passage à Yaoundé en 2018.

source : Brice R. M.                                    

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