Chantier naval : les employés entrent en grève
Le personnel de cette entreprise observe depuis ce mardi, un arrêt de travail. Ils dénoncent les mauvaises conditions de travail et le mauvais traitement salarial.
Huit jours après le préavis de grève qu’ils ont déposé à la direction générale, à l’endroit du Directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), le personnel de cette entreprise est entré en grève. Les employés du Cnic observent depuis le mardi, 23 mai 2023, un arrêt de travail, afin de revendiquent les conditions de travail et le mauvais traitement salarial dont ils sont victimes depuis plusieurs mois. Sur le site de l’entreprise, le portail est grandement ouvert. Le personnel, par centaine, assis ou debout, pancartes en main ou posés à même le sol, laissent voir leurs revendications. Ils revendiquent entre autre les arriérés de salaires impayés, l’outil de travail. Des pancartes sur lesquelles ils appellent le chef de l’Etat et la première Dame à l’aide. Sur les lieux également, la présence des Forces de maintien de l’Ordre.
Dans la correspondance portant en objet « préavis de grève » et adressée au Directeur général du Cnic le 15 mai 2023, les syndicats représentés au Cnic et partenaires sociaux exigeaient le paiement intégral dans un délai de 7 jours calendaires de leurs principales revendications. Huit (08) au total. Ce sont notamment le paiement des salaires des mois de février, mars, avril 2023, et du 13ème mois 2022 avant l’expiration du préavis ; le paiement des arriérés de prime de salissure-technicité et risques dotées par le conseil d’administration depuis juillet 2021 ; le paiement de l’arbre de noël 2021 ; le paiement des frais de couture du 1er mai 2021 qui d’élève à 5000Fcfa par agent ; le paiement des allocations des médailles d’honneur et de travail depuis plus de 12 ans ; et des allocations familiales par la Cnps du faut du non reversement des retenus à la source par le Cnic. Ces travailleurs souhaitaient également voir régularisé l’absence de l’assurance maladie ; et l’absence des festivités relatives à la fête du travail 2023.
Outre le préavis de grève signé du Syndicat national des travailleurs des industries maritimes et terrestres du Cameroun (Syntimatec) et le Syndicat national des travailleurs de la chaudronnerie, tuyauterie, soudure et maintenance industrielle du Cameroun (Synatchat-Somicam), et du Syntrenac, ces derniers avaient également saisi le ministre des Transports en date du 08 mai 2023 par une correspondance portant en objet « Doléances par rapport au climat social au Cnic ». Dans ladite correspondance, les présidents de deux syndicats, notamment le Sntimatec et le Synatchat-Somicam, sollicitaient l’implication personnelle du Mintransports pour résoudre le climat social très tendu au Cnic, suite à la non-satisfaction de leurs revendications par le Dg du Cnic.
Armel Mouanjo / Jules Epoh : +237 683 66 63 73 / 699 92 70 54