Culture- Ngondo 2022 : les ancêtres Sawa recommandent le »Kod’a mboa petè » ou encore plus d’amour « .
»Kod’a mboa petè », qui signifie encore plus d’amour ,est le principal message des ancêtres issu du vase sacré venu des profondeurs du fleuve Wouri . Ce message a été dévoilé le dimanche 04 décembre 2022 au cours de la célébration annuelle du festival socio-culturel » Ngondo » sur les berges du fleuve Wouri.
Exit Ngondo 2022. La grande messe de l ‘eau du peuple Sawa ( Sawaland ) a connu son apothéose le dimanche 04 décembre 2022 sur les berges du fleuve Wouri. Un festival socio-culturel de la grande communauté Sawa auquel prenaient part les autorités traditionnelles tout grade confondus aux rangs desquels le président en exercice du ngondo sa majesté Frédéric James Ekwalla Essaka Ekwalla , Roi du canton Deïdo , les fils et filles , les forces vives Sawa , les invités spéciaux sans oublier les autorités administratives… parmi les chefs supérieurs présents, l’ on peut citer le Roi du canton Bonambela Akwa , sa majesté Dr Louis Din Dika Akwa qui prenait part pour sa première fois au Ngondo en sa qualité du King Akwa depuis sa désignation au trône de son défunt père sa majesté Din Dika Akwa 3 , rappelé par ses ancêtres le 08 décembre 2020.
« Kod’a mboa petè… »
Comme en pareille circonstance, les ancêtres Sawa ( les divinités de l’eau ) ont envoyé un message à travers le vase sacré. Il s’agit d’un message d’insistance, lié au prolongement de la thématique ayant guidé le Ngondo 2022 et qui fait appel à plus d’amour, »Kod’a mboa petè » . Après Koda Mboa : l’amour de la patrie , les ancêtres recommandent que cet Amour soit accentué d’où le thème »Kod’a mboa petè » qui signifie » Encore plus d’amour « .
Ce thème sorti tout droit des eaux du fleuve Wouri interpelle les uns et les autres à cultiver l’amour et l’acceptation. » c’est l’amour de la patrie, l’amour de la contrée …c’est une invite au vivre- ensemble…il n’y a pas un endroit aussi approprié que cet appel pour toutes les populations du Sawaland de s’unir , de se regrouper, pour faire vivre l’idéal commun …Je pense que c’est la principale leçon à retenir que nous devons solidariser , nous devons avoir les objectifs communs de telle manière que le sawaland continue de s’améliorer, de resplendir , de faire revivre ces valeurs culturelles qui sont à certains moments oubliées …c’est l’occasion de féliciter les chefs traditionnels, toute s catégories confondues, de nous avoir offert un spectacle aussi grandiose tant sur le plan culturel que mystique…La relation particulière que nous avons avec les ancêtres a été dévoilée « explique le maire de Douala 1er et digne fils Sawa Jean Jacques Lengue Malapa.
» Ce thème invite chaque Camerounais de renforcer l’amour de la patrie … en réalité c’est la grande leçon à tirer …à chacun d’interpréter ou agir pour le bien de notre pays. réagit Dr. Solle Geremie 1er adjoint au maire de la ville de Douala.
Selon Bell Moukoko Douala , élite et fils du canton Njo Njo , ce thème renvoie à la consolidation des acquis. Pour ce natif Sawa , si on estime qu’ il faut koda Mboa , il faudra une certaine pédagogie , une certaine culture, apprentissage que l’on puisse réunir tous les ingrédients pour consolider le Koda Mboa c’est -à -dire l’amour de la patrie. Il est convaincu que le Koda Mboa n’est pas un décret, que ça s’assume , ça s’apprend aussi. Cependant , Moukoko dans sa démarche traditionnelle pense que dès le départ, on a mis la charrue avant les bœufs. Car d’après lui , on doit passer par Koda Mboa avant d’atteindre » Tombele « dont la traduction renvoie à la transmission… une limite qui va certainement attirer l’attention du comité d’organisation du Ngondo la réussite des prochaines éditions.
Henri Manga, un autre fils Sawa voit en cette thématique, un appel à la défense du terroir et par extension la culture Sawa . Il est persuadé qu’il faut témoigner cette riche culture reçue des ancêtres… » nous devons transmettre, sauvegarder , connaître cette culture, il faut reprendre notre place, il faut le courage, le savoir- faire… ajoute Henri Manga.
Parmi les convives presents à ce festival, figurent les autres communautés du pays à l’instar de l’ère géographique centre – Sud- Est avec pour plénipotentiaire Marcelline Zogo, femme politique et conseillère régionale RDPC du littoral .
» la scène était courrue…Un Ngondo après le COVID-19, l’on comprend qu’on avait besoin de cette fête culturelle, tout le monde l’attendait et pour moi , c’est un plaisir renouvelé, de venir vivre cette fête de l’eau. Parceque en tant que Bantou , je crois que nos cultures sont pratiquement les mêmes…Je félicite les organisateurs de cette fête qui ont réussi …c’est une satisfaction totale de me retrouver ici en tant que non seulement femme politique, mais aussi représentante de la culture Centre- Sud -Est . C ‘est tout à fait normal que nos frères Sawa nous intègrent dans cette célébration. Ce thème est évocateur…il nous interpelle et c’est d’ailleurs la suite du thème du dernier Ngondo …c’est un message d’amour, de rassemblement… » encore l’amour du pays …cela veut dire que les ancêtres nous observent , c’est une grosse interpellation de nous en approprier, de nous asseoir et demander comment on peut faire pour faire vivre ce message…nous devons saisir ce message, le défendre et par ricochet défendre la culture… » estime Marcelline Zogo, femme politique.
En guise de rappel, cette fête du Ngondo 2022 intervient au lendemain de la crise sanitaire mondiale marquée par le COVID-19.
Jules Epoh / Didier Kieretu : +237 699 9270 54 / 683 66 63 73
