Douala : Le Canton Bell dissipe ses malentendus.

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Les fils et filles de cette communauté sawa du Wouri ont essayé de trouver les voies et moyens pour mettre fin à leurs divergences le dimanche 29 mai 2022 à Douala.

La cour de la chefferie supérieure du Canton Bell a servi de cadre dimanche 29 mai dernier à l’Assemblée générale extraordinaire cette communauté sawa. L’objectif premier de ces assises pour tous ceux qui y ont pris part, est de ramener la cohésion sociale entre les enfants du Canton Bell et dissiper tous les malentendus existants entre le Chef de cette communauté et ses sujets.

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En effet, beaucoup de discordes sont nées entre le roi  Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell et ses sujets à la suite de la donation à titre compensatoire par l’État de 1570 hectares de la presqu’île de Dindè, une des périphéries de Douala, au profit du Canton Bell. Terrains dont certains espaces étaient déjà attribués à des tiers non bénéficiaires, à l’insu des membres de cette communauté et l’objet de nombreux tensions. Ajouté à cela, l’affaire de Dikolo qui se présentera comme une goutte d’eau qui va déborder le vase. Situation à l’origine de l’accentuation de ces dissensions entre fils d’une même communauté.

le roi  Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell

D’après Théodore Moukoko, natif de Bonandumbè, une des familles du Canton Bell, il est question de réexaminer les dossiers source de conflits au sein du Canton. « C’est l’occasion de nous dire des vérités pour que nous puissions nous pardonner facilement. Autrement dit, nous n’avancerons pas », souligne-t-il.

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Ce n’est pourtant pas le seul vœu émis par les participants à cette AG. Pour Mambo Manga Bell Emmanuel du village Bonamanga, il sera important de voir cette AG déboucher à des solutions concrètes aux propositions de la chefferie et de la commission Louis Roger Mbella Manga au sujet des répartitions des terrains de Dindè. Terres dont les titres fonciers déjà attribués aux personnes extracommunautaires ont été annulés. Il souhaite, d’autre part, ne plus voir, dans la gestion du Canton, un extracommunautaire, Kamta Michel, Directeur de cabinet du Chef supérieur, au cœur des décisions de notre communauté.

Patience Essoka, ressortissante de Bonadoumbè, quant à elle, prêche pour l’unité. « Je vois que notre Chef supérieur est seul. Il ne veut pas collaborer avec d’autres chefs du 2ème et du 3ème degré de son Canton. Je ne vois pas avec cette façon d’agir la paix revenir tel que le souhaitent plusieurs personnes dans cette assemblée », déclare-t-elle.

Une remarque qui apparaît pertinente au regard de l’absence à ces assises des ressortissants Bonapriso, Bonadouma et Bonadoumè, trois grandes familles en plus de celle dont est issu le Roi Bell faisant partie intégrante du Canton Bell. D’après Patience Essoka, il n’est jamais trop tard, au Roi et ses conseillers de revenir au meilleur sentiment.

Si le Chef supérieur, Jean Yves Eboumbou, présent à cette rencontre, a décidé de faire table rase du passé en mettant dans le panier tout le bien et mal, pour exprimer le pardon comme le veut une expression bien consacrée en langue duala, il devra cependant intégrer tous les autres paramètres susceptibles de ramener la paix et l’harmonie de manière définitive dans son canton.

« Car, sans paix et la solidarité, il ne peut pas avoir une véritable réconciliation », a souligné Sieur Djogwanè.

Jules Epoh

PROXIMA : 699 92 70 54 / 683 66 63 73

 

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