Douala – Lutte contre le trafic des organes humains : Quatre trafiquants d’ossements humains aux arrêts à Bonaberi.
Quatre trafiquants ont été arrêtés avec deux squelettes humains lorsqu’ils tentaient de les vendre au quartier Bonaberi à Douala 4e. Ils ont été arrêtés lors d’une opération de répression menée par la police judiciaire en collaboration avec une ONG de lutte contre la criminalité faunique dénommée LAGA.
Les quatre personnes sont arrivées à Bonaberi en provenance de Limbe avec les ossements humains soigneusement dissimulés dans un grand sac de couleur rose. Ils sont descendus de leurs motos et ont continué à pieds, mais ont aussitôt été intercepté par la police. Deux officiers de police sont entrés en action et ont arrêté trois des trafiquants avec le butin en main, tandis qu’un troisième, qui était à la traîne pour couvrir les autres, a été arrêté quelques minutes plus tard. Un des trafiquants a tenté de s’échapper mais a été rapidement rattrapé.
Selon des sources proches de l’affaire qui ont requis l’anonymat, c’est le fruit d’enquêtes de longue haleine sur le trafic d’écailles de pangolin et de peaux de panthère à destination de l’Inde qui a permis de mettre à nu les activités odieuses des trafiquants. Les enquêtes ont fait intervenir des défenseurs de l’environnement en Inde qui ont fourni des informations importantes ayant conduit aux arrestations.
Au cours des enquêtes, il a été révélé que les trafiquants auraient encore plus d’ossements humains à vendre. Le trafic d’ossements humains prend désormais une nouvelle et dangereuse dimension dans le pays. Les restes humains sont généralement déterrés des tombes. Ce n’est pas la première fois que LAGA aide les forces de maintien de l’ordre à arrêter les trafiquants d’ossements humains. L’année dernière, le T ribunal de Première Instance de Foumbot a condamné deux trafiquants à 5 ans de prison . Ils avaient été arrêtés avec deux squelettes humains lors d’une opération menée par la brigade de gendarmerie de Foumbot en collaboration avec LAGA en juin 2020.
Ces trafiquants étaient liés au trafic d’espèces sauvages et le lien entre le trafic d’espèces sauvages et le trafic d’organes humains a évolué au fil des ans, devenant inquiétant et étroitement lié. Certains trafiquants d’espèces sauvages sont opportunistes et se lancent dans tous les types de trafic, y compris les produits miniers illégaux, Ies organes humains et les drogues. Plusieurs arrestations effectuées au fil des ans dans le cadre du partenariat pour l’application de la loi sur la faune sauvage entre L AGA et le ministère des Forêts et de la Faune sauvage ont permis de découvrir des trafiquants avec divers produits illicites: drogues, organes humains et espèces sauv ages. Ce partenariat a été mis en place pour traquer et arrêter les trafiquants d’espèces sauvages .
Jules Epoh : +237 699 92 70 54 / 683 66 63 73
