Douala – politique migratoire : les acteurs s’imprègnent des instruments internationaux et régionaux qui encadrent la migration .
C’est à travers un atelier de renforcement de capacité qui s’est tenu à Douala le 11 Mai 2023 . Le but est d’améliorer le dialogue entre les organisations de la société civile et les pouvoirs publics pour des politiques migratoires justes et pertinentes en Afrique.
Cet atelier est organisé par l’ONG Un Monde Avenir, dans le cadre d’un comité national des organisations de la société civile et appuyé par un financement du Forim ( une plateforme de la diaspora basée en France et qui réunit les africains. ) selon les organisateurs , ledit atelier vise à amener les acteurs notamment les institutions ( ministère des relations extérieures , ministère de la jeunesse et de l’éducation civique, les acteurs administratifs et les acteurs associatifs qui travaillent dans le domaine de la migration à améliorer leurs connaissances en matière de migration . Il s’agit d’une trentaine d’ organisations qui venues de 6 des 10 régions du pays ( Nord-ouest, Ouest , Littoral , Centre , Sud et l’Est. ) Il est question pour ces acteurs de s’imprégner de tout ce qui est encadrement juridique et institutionnel au niveau national et international.
《 Vous savez beaucoup de gens ignorent que la migration est un droit qui est encadré dans les pays … très peu d’organisations des droits de l’homme s’investissent dans le travail de la protection des droits des migrants …aujourd’hui on voit dans le monde d’entier comment ça bouge , certains peuples sont xénophobes que ce soit les tunisiens qui pourchassent les étrangers , les pays voisins au Cameroun comme la Guinée équatoriale…l’on voit des camerounais expulsés de l’Algérie entre autres pays où l’on observe comment on refoule les migrants. Parfois les camerounais de l’extérieur reviennent au pays dans une brutalité inacceptable…quand ils arrivent, ils subissent une double peines . Ils sont interpellés et parfois mis aux arrêts …or quand ils rentrent chez eux, ils doivent être protégés…》 déplore Philippe Nanga, coordinateur » Un Monde Avenir « .
Pour ce défenseur des droits de l’homme, la migration est un droit . 《 On doit savoir qu’il y’ a des lois qui encadrent la migration…nous devons savoir que prévoient les lois du Cameroun en matière de migration …》 Indique Philippe Nanga. Pour harmoniser les connaissances et instruments internationaux qui encadrent la migration , l’ONG Un Monde Avenir, par le passé , avait déjà organisé un atelier de restitution de la cartographie des associations qui travaillent pour les questions de migration . Elles sont basées dans la sous- région Afrique Centrale 《 Nous travaillons aussi du côté de Kye-Ossi où on observe les questions migratoires pour voir comment la libre circulation est respectée dans ce pays…》 ajoute Philippe Nanga.
Par ailleurs, il faut noter que 3 modules étaient au centre de cet atelier de renforcement des capacités des acteurs qui travaillent sur les questions migratoires. Le module 1 animé par le Dr. Henri Mboha avait pour contenu , le cadre juridique national et des dispositifs existants en matière de migration au Cameroun. Quant au module 2 , présenté par Alex Gustave Azebaze , il mettait en exergue les instruments régionaux et internationaux en matière de migration au Cameroun. La rédaction d’un plaidoyer a constitué le 3e module placé sous l’égide du coordinateur de l’ONG Un Monde Avenir.
Plusieurs acteurs ayant participé à cet atelier , ont apprécié l’initiative. C’est le cas de Yves Tsala président de l’ONG Solution- Migration – Clandestine et membre du comité national sur la migration.
《 C’est un énorme plaisir d’être là par ce que cet atelier est fait pour renforcer nos capacités sur les textes juridiques relatifs à la migration …c’est extrêmement important pour nous de nous outiller d’abord pour mieux savoir quels sont les problèmes que nous devons adresser et maintenant à partir de là, on va pouvoir mener des actions précises pour que l’on puisse avoir une meilleure influence…》 relève Yves Tsala. Président de l’ONG Solution- Migration – Clandestine.
Didier Kieretu / Jules Epoh : 237 683 66 63 73 / 699 92 70 54