Droits de l’Homme au Cameroun : Environ 303 cas de violences et violations enregistrés entre juillet et septembre 2022.

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L’information a été rendue publique le 1er Novembre 2022 à Douala , par le groupe de travail sur les droits de l’Homme et constitué d’ une trentaine d’ organisations de la société civile. C’était à la faveur de la traditionnelle conférence de presse consacrée à la publication du rapport trimestriel sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun allant de la période de juillet à septembre 2022 . Un travail scientifique placée sous la coordination de l’ONG Un Monde Avenir.

A la lecture de ce rapport trimestriel consacré à la situation des droits de l’Homme au Cameroun, de la période de juillet à septembre 2022 , le groupe de travail constate qu’il s’agit d’une période assez difficile sur le plan de la protection des droits humains au Cameroun. De façon factuelle , ces organisations de la société civile font remarquer que du mois de juillet à septembre 2022 , environ 303 cas de violences et de violations des droits humains ont été recensés . Il s’agit de toutes catégories confondues parmi lesquels 217 cas de violations des droits humains et 86 cas de violences . Ces actes se traduisent généralement par des tueries, des violences , des incendies, des kidnappings, les mauvaises conditions de détention des victimes et la lenteur judiciaire. De façon détaillée, le groupe de travail relève qu’il y a eu au total 132 cas de meurtres , 52 cas d’enlèvements , 4 cas d’arrestations illégales, 4 cas de restrictions aux droits à la liberté d’expression, d’opinion, de manifestation et de réunion publique, 25 cas de violences basées sur le genre , 25 cas d’incendies et 61 autres situations de violences susceptibles d’entraîner les cas de violations des droits humains, conflits intercommunautaires .

Conférence de presse consacrée à la publication du rapport trimestriel sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun allant de la période de juillet à septembre 2022 .

En dépit de ces cas de violations des droits humains, le groupe de travail ayant élaboré ce rapport trimestriel souligne que plusieurs cas en instance sont encore d’actualité. A titre illustratif , le cas de TANG NDJOCK Juste Majoie , jeune d’une trentaine d’années, cultivateur et père de 05 enfants, décédé dans la nuit du 20 au 21 juillet 2021 , dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Pouma de suite des actes de torture, des traitements inhumains et dégradants. Autres cas soulevés lors de cette rencontre avec la presse, c’est celui de Samuel Wazizi Ajiekah Abuwe Aka dont le décès avait été constaté le 17 Août 2019 au commissariat no 3 de Mua dans la région du Sud- ouest des suites de  » sepsis sévère « . A ce jour , les conclusions de l’enquête ne sont pas rendues publiques…l’équipe de rédaction note et constate qu’aucune suite judiciaire n’a été donnée à cette affaire…peut – on lire dans ledit rapport. Autres cas ayant retenu l’attention des organisations de la société civile, c’est celui lié aux militants du MRC ( Mouvement pour la Renaissance nationale ) condamnés par le tribunal militaire de Yaoundé. Notamment Olivier Bibou Nissack , Alain Fogue Tedom, Awasum Mispa et 39 autres militants de l’opposition condamnés aussi à des peines de prison allant de 2 à 7 ans de prison…le groupe du travail a également fait mention de deux autres affaires ayants défrayé la chronique. En l’occurrence L’affaire Amadou Vamoulke ancien Directeur général de la CRTV. Arrêté le 29 juillet 2016 , pour détournement de plusieurs millions d’euros dans deux procédures distinctes, il n’a pas encore été jugé. En 6 ans , l’on a déjà dénombré au moins 108 renvois . Pour le groupe du travail, ce cas constitue une violation du droit à un procès équitable. IL y a aussi le massacre de Ngarbuh , sans occulter des cas d’incendies et d’enlèvements enregistrés dans les régions du Nord – ouest , Sud- ouest , extrême- Nord et les autres régions du pays , ces 03 derniers mois.

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Conférence de presse consacrée à la publication du rapport trimestriel sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun allant de la période de juillet à septembre 2022 .

Pour David Moukoudi, coordinateur des Animateurs à ONG Un Monde Avenir, l’objectif principal de ce travail scientifique est de fournir au maximum d’informations qualitatives et quantitatives à l’opinion nationale et internationale sur la situation globale des cas de violations des droits de l’Homme au Cameroun. Il est aussi question pour les organisations de la société civile de sensibiliser au maximum les journalistes en leur donnant assez de matière sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun .

Conférence de presse consacrée à la publication du rapport trimestriel sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun allant de la période de juillet à septembre 2022 .

Au regard des cas de violences et violations des droits humains, enregistrés durant ce trimestre au Cameroun, le groupe du travail a formulé une série de recommandations à l’égard des pouvoirs publics en vue d’améliorer la promotion et la protection des droits humains et la diminution de la violence au Cameroun. Ces recommandations ont un caractère politique, économique et social. Elles concernent également les questions de la résolution pacifique de la crise anglophone, la bonne gouvernance, l’institutionnalisation de l’État de droit , l’amélioration du cadre juridique des élections au Cameroun et l’implication des acteurs non étatiques dans la résolution des conflits au Cameroun.

Jules Epoh / Didier Kieretu  : +237 683 66 63 73 / 699 92 70 54

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