Hôpital Laquintinie – Suspicion de bébé volé : Infirmières et Sages-femmes entendues à la gendarmerie.

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Le personnel impliqué dans l’accouchement de dame Bell a par ailleurs écopé des sanctions à titre conservatoire par le directeur de cette formation sanitaire.

Jusqu’à 17h hier mercredi, 05 avril 2022, un véhicule pick-up de la gendarmerie était stationné à l’entrée de l’hôpital Laquintinie. C’est le dernier véhicule de la dizaine présente au sein de cette formation sanitaire toute la journée. Au lendemain de l’éclatement de l’affaire de la suspicion de bébé volé qui secoue cet hôpital, la gendarmerie nationale a été saisie de cette affaire afin d’y faire la lumière. De source interne, quatre infirmières et sages-femmes de service la nuit où dame Bell donnait naissance ont été mises à la disposition des gendarmes pour y être auditionnées et entendues dans le cadre de cette affaire. Les mêmes sources font état de ce qu’il n’y a pas eu vol de bébé comme le soutiennent mordicus les membres de la famille. « L’enfant était déjà mort dans le ventre de la dame et n’était plus en état. Donc, il n’y a eu ni corps, ni de bébé vivant, ni de fœtus. Ce qui est sorti du ventre de la maman, comme on l’a déjà expliqué, une stagiaire l’a vidé par mégarde dans le vidoir », renseigne notre source.

D’après la même source, les vidéos des caméras de surveillances disposées à tous les allées de la maternité n’ont par ailleurs montré aucun vol de bébé, ou des mouvements pouvant laisser penser à un tel acte. La famille, qui ne l’entend pas de cette oreille, continue de maintenir la pression sur cette formation sanitaire, à l’instar du sit-in mené par Luc Djemba, le géniteur, et quelques membres de sa famille à l’entrée de l’hôpital Laquintinie aux premières heures de la journée. Le père qui continue de réclamer son enfant dit ne vouloir rien d’autre que le bébé que portait sa compagne. « Tout ce que je réclame, c’est mon enfant. Qu’on me dise où est mon enfant. C’est tout ce que je demande », clame-t-il.

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Pour permettre aux enquêteurs de faire sereinement leur travail, des sanctions à titre conservatoire ont été prises par le Directeur de l’hôpital Laquintinie. Dans une note d’information signée du Pr Noel Emmanuel Essomba, la direction de l’hôpital Laquintinie prend quatre mesures conservatoires parmi lesquelles l’arrêt immédiat du stage académique de la nommée Fonlon Dzelamonyuy. Jusqu’à ce que lumière soit faite sur cette affaire, la direction procède en outre à la suspension de toute activité à l’hôpital Laquintinie des nommées Fotso Kamga et de Ariane Fabiola Tchuendem, toutes deux des sages-femmes. Troisième mesure prise, la poursuite de l’enquête administrative interne en cours depuis le 03 avril en procédure disciplinaire avec traduction au conseil de discipline de deux personnes mises en cause prévue le jeudi, 06 avril 2023. Enfin la gendarmerie a été sollicitée en vue de l’ouverture d’une enquête judiciaire. Annoncé à l’hôpital Laquintinie hier, le ministre de la Santé publique n’a pas pu s’y rendre. Une visite qui, selon des sources, se fera plutôt ce jeudi.

Armel Mouanjo / Jules Epoh : +237 699 92 70 54 / 683 66 63 73
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