Identification : Des réfugiés désormais munis de cartes d’identité
Le don de la Première Dame du Cameroun a permis d’établir ce document biométrique à 150 réfugiés. Cette pièce leur permettra désormais de mener une vie normale.
152 réfugiés ont reçu leurs cartes d’identité biométriques. D’une durée de deux ans, le document qui leur a été remis à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du réfugié le jeudi, 15 juin vient mettre fin à un bon nombre de difficultés que rencontraient ces émigrés, leur rendant la vie davantage difficile en terre camerounaise.
« On ne peut rien faire lorsqu’on a comme seule pièce d’identité la carte de réfugié. Cette carte d’identité biométrique nous permettra d’avoir une vie normale. Avec la carte de réfugié, il est difficile d’avoir un logement, parce que les bailleurs ne veulent pas de réfugiés chez eux. Ils disent ne pas vouloir avoir de problèmes avec le Hcr si jamais on ne payait pas le loyer et qu’ils nous demandent de partir. Trouver un emploi est encore plus difficile, parce que personne ne veut d’un réfugié dans son entreprise. Et avec cette pièce d’identité biométrique, tout cela est désormais derrière nous », note Dieudonné Tessoni, réfugié centrafricain.
« Avec cette carte d’identité biométrique, nous pourrons désormais avoir un compte bancaire et faire des transactions bancaires, nous pouvons nous déplacer d’une ville à l’autre du Cameroun sans plus avoir de souci lors des contrôles de police. Et tout cela est possible grâce à la bonté et à la générosité de la Première Dame du Cameroun à qui je dis merci », note Wandanga Elan De Christ, un réfugié, reconnaissant. C’est que, l’établissement de la carte d’identité biométrique à ces réfugiés s’est fait gratuitement. C’est un don de la Première Dame, Chantal Biya. Un geste salué par le Haut-commissariat pour les réfugiés.
« L’accès à la carte d’identité biométrique pour les réfugiés est la matérialisation d’un droit : le droit à l’identité légale, le droit à la documentation. Les réfugiés bénéficient de toute une série de droits même avant la délivrance de cette carte. Lesquels droits sont consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme, par la constitution camerounaise, par les conventions qui protègent les réfugiés », note le représentant du Hcr, Guillaume Olivier Beer.
A en croire ce dernier, cette carte renforce certains droits qu’il n’est pas facile d’obtenir quand on est sans document, tels que ouvrir un compte en banque, inscrire ses enfants à l’école, se déplacer d’une ville à l’autre. Donc cette carte d’identité est un droit qui permet d’ouvrir la poste à d’autres droits. Un outil de protection fondamental pour le réfugié, dont l’établissement doit se poursuivre aux autres réfugiés vivant au Cameroun. « Tous les réfugiés vont pouvoir bénéficier de cette carte. Les bénéficiaires sont sélectionnés par la Sureté nationale. C’est le gouvernement qui est à la base, et qui délivre ces cartes », précise le représentant du Hcr. Le Cameroun accueille, selon le Hcr, plus de 149 000 réfugiés centrafricains dans les régions de l’Est du Nord et de l’Adamaoua et plus de 127 000 réfugiés nigérians dans la région de l’Extrême-Nord.
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