JIF 2024 : Entretien avec Claire Natacha Njoh Ellong .

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A l’occasion de la Journée Internationale des droits de la Femme, nous donnons la parole à 5 femmes, toutes sont des femmes formidables, originaires de Bon’Ewond’a Kwane. Voici le troisième portrait de cette série.

Claire Natacha Njoh Ellong, Ingénieure Médico Sanitaire, Député Jeune de la Commune d’Arrondissement de Douala 1er, Maire Jeune de la Commune d’Arrondissement de Douala 1er, Chef d’hygiène et salubrité du Bureau Municipal des Clubs de propreté Douala 1er, Délégué au Conseil National de la Jeunesse du Cameroun dans l’arrondissement de Douala 1er, Trésorière de l’Association des Parlementaires Jeunes du Cameroun, Coordinatrice Douala 1er de l’Association Jeunesse Émergente et Républicaine du Cameroun…
1- 𝐏𝐨𝐮𝐫𝐫𝐢𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞𝐫 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞𝐚𝐧𝐭, 𝐬𝐢 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞,𝐮𝐧 𝐞𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐢 𝐚 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 ê𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝’𝐡𝐮𝐢, 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐨𝐮 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥?
Je suis 𝐍𝐀𝐀𝐇 𝐍𝐉𝐎𝐇 𝐄𝐋𝐎𝐍𝐆 Claire Natacha, Ingénieure médico sanitaire, en service au Laboratoire des urgences de l’hôpital Laquintinie de Douala. J’assume également les fonctions de Député Jeune, Maire Jeune de la Commune d’Arrondissement de Douala 1er, Présidente de l’Association des Parlementaires Jeunes du Cameroun, ainsi que plusieurs autres fonctions.
Après mon cycle Maternelle et Primaire à l’Ecole confessionnelle NBC de Bonewonda et à l’Ecole Saint Jean Bosco où j’obtiens mon Certificat d’Etude Primaire, j’entame mon cycle secondaire au Collège Libermann et ensuite, au Lycée d’Akwa ou j’obtiens le Baccalauréat D, avant de poursuivre mes études à la Faculté des Sciences de l’Université de Douala, sanctionnée d’une Maîtrise en Biologie, option Biochimie.
2- 𝐄𝐧 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮’𝐈𝐧𝐠𝐧𝐢𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐌𝐞𝐝𝐢𝐜𝐨 𝐒𝐚𝐧𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞, 𝐪𝐮𝐞𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐫ô𝐥𝐞?
En tant qu’Ingénieure Médico Sanitaire, mon rôle est de faire des essais sur de nouveaux produits ou sur des procédés expérimentaux, concevoir et réaliser des tests de laboratoire conformément aux procédures normalisées. Utiliser, nettoyer et entretenir divers types d’équipements, manipuler et conserver des produits chimiques et autres substances.
3- 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧é𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐚𝐫𝐫𝐢è𝐫𝐞, 𝐪𝐮𝐞𝐥 𝐞𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐫ê𝐯𝐞?
Mon rêve était de devenir Médecin ou t’exercer dans le Corps des Fonctionnaires de la Sûreté Nationale.
4- ê𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞 𝐚 𝐭-𝐢𝐥 é𝐭é 𝐮𝐧 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐞𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐚𝐫𝐫𝐢è𝐫𝐞?
Je ne sais pas si je devrais répondre par l’affirmatif ou le négatif, mais une chose est sûre c’est qu’être une femme, nous oblige de travailler doublement pour nous imposer dans la société. Que ce soit sur le plan académique ou même professionnel, il faut travailler avec une certaine détermination et un gros sérieux. Je m’abstiendrai de parler des harcèlements qu’il faut surmonter au quotidien car je suis une battante et chaque épreuve est pour moi une occasion de me surpasser. La vie nous impose de la discipline et la rigueur, c’est ce que j’applique chaque jour et c’est grâce à ces principes que j’arrive à réaliser mes objectifs progressivement.
5- 𝐐𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧é𝐞 𝐝𝐮 8 𝐦𝐚𝐫𝐬 𝐬𝐞𝐥𝐨𝐧 𝐯𝐨𝐮𝐬?
Pour moi le 08 Mars est une journée où les femmes défendent leurs droits. Les femmes ne devraient plus être sujettes à des violences conjugales qui vont jusqu’à conduire certaines à la mort. La femme ne doit plus être violée encore moins la jeune fille. La femme doit avoir une place de choix dans la société.
Le 8 mars ne doit donc pas être une journée où la femme réclame l’égalité avec l’ homme puisque la femme ne sera jamais égale à l’homme. L’ homme est le chef de la femme et cette dernière lui doit du respect.
6- 𝐄𝐧 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐃𝐞𝐩𝐮𝐭é 𝐉𝐞𝐮𝐧𝐞 𝐞𝐭 𝐌𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐉𝐞𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐞 𝐝’𝐀𝐫𝐫𝐨𝐧𝐝𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐃𝐨𝐮𝐚𝐥𝐚 1𝐞𝐫, 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐯𝐨𝐬 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬?
Mon rôle consiste à être une source de motivation pour les jeunes principalement les aider à comprendre le fonctionnement socio-politique de notre pays, d’organiser et mener des campagnes de sensibilisation sur les fléaux qui minent notre société et dont la conséquence directe est amputée à la jeunesse.
Il s’agit entre autres: du tribalisme, de la consommation des stupéfiants, des discours haineux, de l’utilisation irresponsable des réseaux sociaux. Il est surtout question pour moi d’être un messager pour les jeunes auprès de la hiérarchie de notre arrondissement, d’initier des actions visant à renforcer le leadership et l’autonomisation au sein de mes pairs et d’inculquer les valeurs Civiques et de Patriotiques dans le quotidien de ces derniers.
7- 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭és 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞𝐳 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐞𝐱𝐞𝐫𝐜𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐬 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬?
Le plus gros soucis c’est l ‘absence d’accompagnement financier. Nous sommes autonomes dans la plupart de nos activités. On peut avoir une pléthore d’activités qu’on veut mener au profit de la jeunesse mais il est difficile de les réaliser par manque de finances. Même pour décrocher un Sponsoring c’est pas aussi évident.
En gros, nous faisons avec ce que nous avons en attendant que dans les jours à venir, l’ETAT mette sur pied des mécanismes pour notre accompagnement.
8- 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐫𝐯𝐞𝐧𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 à 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐯𝐨𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬?
En réalité, rien n’est facile, mais quand on est passionné par quelque chose, on essaie de s’organiser et de meubler son temps pour pouvoir satisfaire les attentes de tous les côtés. J’ai pris du temps pour me préparer pour ce que je fais aujourd’hui ce qui fait qu’il est facile pour moi de joindre les deux bouts, malgré les journées difficiles au travail, je fais tous les efforts possibles de toujours répondre présente partout où je suis sollicitée.
9- “𝐋𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐜𝐮𝐢𝐬𝐢𝐧𝐞.“ 𝐐𝐮𝐞 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐚𝐬𝐬𝐞𝐫𝐭𝐢𝐨𝐧?
Cette assertion n’est pas totalement vraie. Je la trouve d’ailleurs très réductrice car la femme a une place importante dans la gestion de la société. son opinion et son engagement dans la construction des valeurs et le développement du pays comptent énormément.
Je vous prend l’exemple sur deux femmes influentes dans l’Arrondissement de Douala 1 et sur lesquelles je tire mon inspiration, le 3e Adjoint au Maire de la ville, Madame Ndome Moukoko Léonide Michelle et Mme Ngobo Marie qui était cadre communal Assermentée, Chef d’hygiène et salubrité publique, Chargée des études et projets au cabinet du Maire de la Commune d’Arrondissement de Douala 1 et aujourd’hui, en retraite
Je dirai que la place de la femme n’est plus à la cuisine. La société moderne a complètement balayé cette pensée et la femme est une véritable actrice dans tout mouvement visant à transformer positivement une communauté.
10- 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞𝐢𝐥𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫𝐢𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐮𝐡𝐚𝐢𝐭𝐞𝐧𝐭 𝐬’𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬?
Je leur dirai que le rêve est permis et chacune doit aller au delà de son rêve. Chaque femme doit rêver grand et je conseille à cette dernière de travailler dure pour les réaliser ; je suis pas quittée de nul part pour arriver où je suis, j’ai bataillé dur et pour conclure chacune doit cultiver en elle l’honnêteté, l’intégrité, le respect de la chose publique, les valeurs patriotiques, aller creshendo ,ne pas se précipiter, se fixer des objectifs et se définir des étapes pour les atteindre progressivement sans oublier la prière car sans elle nous ne sommes rien.
11- 𝐀 𝐥’𝐨𝐜𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧é𝐞 𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐅𝐞𝐦𝐦𝐞, 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞𝐢𝐥𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬?
Je dirai à la femme de se battre sans relâche pour défendre ses droits et atteindre ses objectifs ce qui fera d’elle une femme intègre et respectée.
Proxima Info
Source : page Facebook BonewondaKwane
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