Litige – Forêt d’Ebo : les Banen s’opposent à la prise de leurs terres

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Les populations originaires de la Sanaga Maritime et du Nkam s’offusquent contre l’accaparement de leurs terres par l’État. Contraints par l’État de quitter leurs terres en 1963, celle-ci vient d’être faite domaine privé de l’État.

C’est l’arrêté préfectoral du 31 juillet 1963, déclarant la moitié du pays Banen, Zone interdite d’habitation, qui somme le peuple Banen à quitter ses terres.

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SM. Ebenezer Toutou chef de canton

 » En 1963, le village faisait l’objet de troubles, envahi par une rébellion armée par le mouvement upeciste. Pour que la force loyaliste (Armée) réussisse de pacifier nos villages, le préfet du Nkam avait alors pris un arrêté nous demandant de partir, et qu’une fois la région pacifiée, il nous remmènerait à nos villages. 60 ans plus tard, nos cases, les tombes de nos ancêtres ont été envahies par les arbres, donnant l’illusion d’une forêt ‘, retrace SM. Ebenezer Toutou chef de canton

Conséquences.  » Depuis 60 ans que l’État a promis de nous remmener chez nous une fois le pays pacifié, cela n’a pas été fait. Nous sommes des déplacés internes. Nous avons été choqué que l’État à travers le décret du Premier ministre du 27 avril 2023, fasse de nos villages, la propriété privée de l’État « , s’offusque t-il.
Les populations originaires de la forêt d’Ebo marquent leur refus catégorique de voir leur terre ancestrale classée en domaine privé de l’État.  » Faire de nos villages la propriété privée de l’État veut dire que nous n’avons plus de village. Même si dans ce décret les gens parlent des enclaves, ayant décrété que c’est sa propriété privée, même l’enclave dont il parle sera toujours dans la propriété privée de l’État. Cela veut dire que nous n’aurons plus aucun droit sur ces terres, ni au droit de préemption, ni au droit d’usage. C’est nôtre terre, c’est la terre de nos ancêtres, c’est là où nous sommes tous nés, c’est ce que Dieu nous a donné comme territoire. Maintenant que l’état dit que cela nous appartient, où sont nos villages ? », S’interroge SM. Ebenezer Toutou chef de canton. C’est quatre cantons et une trentaine de villages qui se voient ainsi dépossédées de leurs terres.

Suivre le reportage TV : https://www.youtube.com/watch?v=zyw7WXYPyUc&t=25s

Rédaction : +237 699 92 70 54 / 683 66 63 73 

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