Maryse Condé, une grande voix de la littérature francophone s’est éteinte

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Figure incontournable de la littérature francophone et caribéenne, Maryse Condé s’est éteinte dans la nuit du 1er au 2 avril 2024 à l’âge de 90 ans.

Le monde littéraire est en deuil. Pour cause, Maryse Condé s’est éteinte dans la nuit du 1er au 2 avril 2024. Née à Pointe-à-Pitre en 1934, elle a marqué de son empreinte le paysage littéraire avec une trentaine de romans, une dizaine de pièces de théâtre et de nombreux essais explorant des thèmes tels que l’Afrique, l’esclavage, la colonisation et les identités noires.

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Une écrivaine engagée et talentueuse

Femme de conviction, Maryse Condé s’est également investie dans la lutte pour l’indépendance de la Guadeloupe et contre le colonialisme. Cet engagement se retrouve dans son œuvre, qui questionne les injustices et les abus de pouvoir liés à ces systèmes d’oppression. Son talent littéraire exceptionnel lui a valu une reconnaissance internationale.

Ses écrits, traduits en plus de vingt langues, lui ont permis de toucher un large public et de recevoir des prix prestigieux tels que le Grand Prix littéraire de la Femme en 1987 et le Prix Nobel alternatif de littérature en 2018. Elle laisse derrière elle un héritage littéraire riche et précieux.

Influence considérable sur les générations futures

Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer « Hérémakhonon » (1976), « Ségou » (1984-1985), une saga historique sur l’empire bambara, « Desiderada » (1997) et « L’Évangile du nouveau monde » (2021), sa réécriture du Nouveau Testament.

Professeure et traductrice, Maryse Condé a également contribué à la transmission du savoir et à la promotion de la littérature francophone. Son influence sur d’autres écrivains, notamment des femmes écrivains noires, est considérable. Son œuvre a ouvert la voie à une nouvelle génération d’auteurs qui explorent les thèmes de l’identité, de la race et du colonialisme.

Jules Epoh

Source : AfrickCom

 

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