Replis identitaire : Saidou Maidadi Yaya soutien Elimbi Lobè

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Invité de l’émission ‘‘Face à l’Actu’’ sur Stv, le militant de l’Undp déplore par exemple qu’à Douala, qu’il y ait plus de parlementaires allogènes que d’autochtones.

« Je fais un coucou à Elimbi Lobè. Il est mal compris. Mais, le fond de ce qu’il dit est juste. La manière n’est peut-être pas bonne. Il est un peu brut mais dit des choses exactes lorsqu’il déclare ne pas comprendre que dans le Littoral, qu’il y ait plus de parlementaires d’une autre communauté que les parlementaires autochtones. C’est défendable. Il faut qu’on fasse un peu plu attention ». Les propos sont de Saidou Maidadi Yaya. Invité de l’émission « face à l’Actu », le militant de l’Union nationale pour la démocrate et le Progrès (Undp) s’est exprimé sur le repli identitaire et sur les concepts autochtones et allogènes en mettant un accent particulier sur la ville de Douala où selon lui, les allogènes sont parfois privilégiés, en défaveur des autochtones. Une « injustice » longtemps décriée par son ancien camarade de parti du Social democatric front (Sdf), Abel Elimbi Lobè.

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Saidou Maidadi Yaya dit par exemple que « c’est de la mauvaise foi » lorsqu’on veut justifier le fait qu’il y ait plus de parlementaires d’une autre communauté que les parlementaires autochtones, par le caractère cosmopolite de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun. « On n’est pas parti d’une zone X pour Douala parce qu’on veut être parlementaire. On est venu pour se chercher, pour organiser sa vie, pas particulièrement pour être parlementaire », explique-t-il à Dipita Tongo, le présentateur de l’émission. Selon lui, « l’Assemblée nationale est ce qu’on appelle la représentation nationale. Cela veut dire qu’on doit y retrouver toutes les communautés ».

Se basant sur sa propre expérience de 2010, il se souvient avoir reçu un « non » de la part du président national de l’Undp après qu’il ait émis à Bello Bouba Maigari, le vœu d’être candidat aux législatives dans le Mfoundi qu’il croyait pouvoir gagner. « Il m’a dit que le problème n’est pas à ce niveau. Mais au niveau qu’il se fait de la représentation nationale. Et donc, n’étant pas du Mfoundi, il n’y a aucune raison que je me retrouve dans la représentation nationale pour le compte du Mfoundi », a-t-il expliqué. Une mesure qui pourrait être perçue comme discriminatoire pour quelqu’un qui est né dans une ville dont il n’est pas originaire, y a grandit, y a fait ses études, trouvé un emploi, a épousé une fille de là-bas, y a construit sa maison et qui voudrait devenir représentant de ces populations à l’Assemblée nationale.

« Il peut entrer au conseil municipal dans l’une des communes de cette ville », tranche Saidou Maidadi Yaya d’après qui l’ethnie est une dimension importante de notre organisation sociale. Et de poursuivre. « On n’y peut rien. Il faut en tenir compte et dans toutes les stratégies. La République ne peut pas nier l’existence des ethnies dans une société multi-tribale, multi-ethnique comme la nôtre. Nous n’allons pas penser la République comme elle est pensée dans d’autres pays. Au Cameroun, la République a une connotation qui est liée à l’existence de ces tribus », martèle le militant de l’Undp.

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