Santé sexuelle et reproductive : le Minsanté et l’Unfpa veulent améliorer la prise en charge des femmes en zones de crise

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Un Dispositif minimum d’urgence en Santé de reproduction a été adopté au cours de la Concertation nationale pour le repositionnement de la santé sexuelle et reproductive en contexte humanitaire.

Selon le plan d’action humanitaire 2023 du Cameroun, 1,8 millions de personnes issues des régions en crise dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, l’Extrême-Nord et l’Est, ont besoin d’une aide d’urgence pour accéder aux services et soins de santé. Cela advient que plus de 200 formations sanitaires ont été détruites ou abandonnées à cause des attaques ou des catastrophes naturelles dans ces régions, réduisant les services offerts par le personnel médical tels que la fourniture des équipements, intrants et soins essentiels est limitée, contribuant à multiplier des cas d’accouchement à domicile avec un risque élevé de la mortalité maternelle et néonatale.

Des difficultés d’accès aux services et soins de santé qui ont été débattus au cours de la Concertation nationale pour le repositionnement de la santé sexuelle et reproductive en contexte humanitaire. Ladite consultation nationale appuyée par le Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) a réuni, du 13 au 16 septembre 2023 à Douala, les experts issus des ministères sectoriels, des agences des Nations Unies et des organisations de la société civile nationale et internationale. Il s’est agi pour les acteurs clés du Groupe de travail en santé sexuelle et reproductive (Sr), d’améliorer les services et soins offerts aux populations affectées par les crises humanitaires au Cameroun. Des services en nette progression dans les régions en crise au Cameroun.

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représentante adjointe de l’Unfpa au Cameroun, Néomie Dalmonte.

« La réponse humanitaire en santé dans les zones en crise au Cameroun est en bonne progression au niveau des besoins évalués cette année », se réjouit la représentante adjointe de l’Unfpa au Cameroun, Néomie Dalmonte.

Cependant, note-t-elle, « beaucoup de financements de l’action humanitaire sont arrivés un peu tardivement dans l’année. Donc, vers la fin de l’année, on fera beaucoup d’efforts pour donner une meilleure réponse en santé dans les zones humanitaires. Et on invite les donateurs à financer le gap qui reste d’ici la fin de l’année », souhaite-t-elle. Surtout que, informe-t-elle tout en relevant que 60% des décès maternels et 45% des décès néonatals sont favorisés par les crises humanitaires au niveau mondial. En réponse à cette situation, le Groupe de travail en santé de reproduction, sous le leadership du Minsanté et avec l’accompagnement de l’Unfpa, souhaite la mise sur pied d’un Dispositif minimum d’urgence en Santé de reproduction (Dmu-Sr). « Ce Dispositif est un paquet minimum d’activités et intrants permettant de sauver des vies des femmes, des filles et d’enfants dans le contexte de crise humanitaire. Il est composé de six objectifs », note le Conseiller national chargé de la continuité des services, Dr Alphonse Ngalame.

Parmi ces objectifs, la coordination des interventions et acteurs ; prévenir et répondre aux violences basées sur le genre ; prévenir et lutter contre les Vih et Ist ; prévenir et lutter contre la sur-morbidité et la mortalité maternelle et néonatale ; prévenir les grossesses non désirées ; planifier l’intégration des soins… présents à la cérémonie de clôture de ces travaux, le secrétaire général du Minsanté, Pr Louis Richard Ndjock a souhaité que les recommandations de ces assises soient opérationnalisés par les Directions techniques du Minsanté et les délégations régionales de santé publiques des zones concernées, pour atteindre les résultats ou pour les documenter.

Solange T.

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