Témoignages ouverture des funérailles Baboutcha Fongam

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Pr Emmanuel Sidjui, convive
« Une épine a été enlevée »
Le Roi Ngeuleu Ndeuheula Armand m’a fait l’honneur de m’inviter à l’ouverture des cérémonies funéraires dans ce groupement Baboutcha Fongam. Vous avez constaté comme moi que c’est une joie immense qui anime les populations. Le Roi comme on dit chez nous, a fait ce qui lui revenait ; et maintenant c’est au des populations. Cette joie que vous avez vue s’explique par le fait qu’une épine a été enlevée. Et maintenant les populations peuvent célébrer la vie de leurs défunts. On peut dire que ça a été une très bonne initiative de la part du Roi, appréciée par tous les convives.

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Marie Solange Melieugoué epse Epo Jules, (Menka’a)
« Libérer le peuple de Fongam »
Je suis née de père Bana et de mère Baboutcha Fongam, je fière d’être dans le village de ma mère. Car je me sens plus protégée dans ce village d’autant plus que je suis Menka’a dans ce village. Comme mes frères et sœurs de ce village, je suis très fière de l’ouverture des cérémonies funéraires dans ce village parce que cela faisait 25 ans qu’on n’organisait pas des funérailles dans notre village. Je dis merci au Roi Ndeuheula, qui a eu le courage en quatre ans de règne, de libérer le peuple Fongamois. Maintenant, la balle est dans le camp de tous les fils et filles Fongam de célébrer leurs parents. Car dans la tradition Bamiléké, lorsque tu n’as pas encore organisé les funérailles de tes parents, tu portes un fardeau sur toi. Après cette ouverture la balle est dans notre camp. Notre Roi a ouvert la porte, à chacun de remplir son devoir traditionnel. Je remercie à nouveau Sa Majesté et j’admire son courage. On voit qu’il a des ambitions et une vision pour le village.

 

SM Ngako Ngalatchui, roi du groupement Bakou
«L’ouverture des funérailles dans un groupement est le dernier rite d’intronisation d’un chef »
Dans la tradition Bamiléké, l’ouverture des funérailles dans un groupement est le dernier rite d’intronisation d’un chef. C’est vraiment le tout dernier rite. Le chef doit observer que l’ouverture des funérailles correspond à la dernière étape de son intronisation. C’est strict. C’est pourquoi vous voyez que ça prend du temps. Même chez-moi, ça avait pris du temps parce que lorsque vous arrivez à la chefferie et que vous ne trouvez pas des anciens qui peuvent retracer les précédents règnes ça devient très compliqué. Mon père a régné pendant longtemps. Il a fait près de 64 ans et à sa mort, on ne trouvait plus les gens qui pouvaient raconter ce qui s’était à son temps. Donc quand vous êtes dans une telle situation, vous devez fouiller les informations auprès de certains collègues d’autres groupements. Et cela prend du temps. Aujourd’hui que nous sommes arrivés à cette phase, c’est une très bonne chose. Parce que ce sont des étapes qu’il ne faut brûler. Il y a beaucoup de pièges qui vous guettent. Pendant vous y êtes, il y a des gens qui souhaitent que ça échoue. Heureusement avec l’aide de Dieu et le recours aux ancêtres qui intercèdent, on n’y arrive avec la patience.

réalisé par Jules EPOH

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