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A l’occasion de la visite du nouveau préfet du wouri  le 26 juin 2024 , la rédaction de Proxima info vous amène à la découverte du Canton Akwa (Bonambela) .

Crée par arrêté du 27 Juin 1921 précisant les limites de la circonscription de Douala, le territoire de la chefferie AKWA qui s’étend sur une superficie de plus de 3500 hectares (espace fluvial non compris) ne constitue pas sur le plan spatial un continuum territorial . Il est formé de deux unités territorial : AKWA et AKWA NORD séparées par le Canton DEIDO.

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Etiré sur la rive gauche du Wouri suivant une configuration héritée du finage des villages qui le constituent, AKWA est limite au sud par la rivière Bessèké et son affluent le Bessoussoukou qui fui servent de frontière avec le Canton BELL. La rivière Mbopi, qui de sa source au quartier Congo, se méandrise en direction de l’est, au niveau du Camp Yabasst, prend une direction méridienne jusqu’à son embouchure avec le Wouri au niveau du marché SANDAGA, constitue sa limite au sud-est avec le quartier New Bell, a l’est avec le Canton BASSA et au Nord avec le Canton DEIDO

De la confluence à BONABASSEM de la rivière Mbanya et du ruisseau venu de BONATEKI qui constituent sa limite avec le Canton DEIDO au sud, l’espace territorial dit AKWA NORD, est un lisèrè qui adossé à l’est sur le Canton BASSA, s’étire sur 16 Km le long du Wouri, jusqu’à BONANGANDO.

Vingt villages correspondant aux sous-lignages BONAMBELA constituent le Canton Akwa. Ces villages, aujourd’hui transformés en simples quartiers de la ville de Douala, étaient disposés le long du Wouri, qui autrefois était la voie de communication principale, la source par excellence de richesse (pêche et commerce), le lieu du culte aux Miengu et l’endroit privilégié des baignades. Le terroir de ces villages était divisé en trois zones :

– Dibo ou rivage, où se pratiquaient les échanges commerciaux et qui servait de débarcadère;

– Mudongo ou coteau, occupé par les habitations. C’était l’espace le plus salubre car bien venté;

– Koto ou l’arrière-pays du village destiné aux champs.

A la fin de la première guerre mondiale, la physionomie de ces villages va radicalement changer. Pour ne pas provoquer le courroux des BONAMBELA effarouchés par l’expropriation des BELL du plateau Joss, l’administration coloniale Française va mettre à exécution le plan d’aménagement Allemand de 1912 qui faisait d’AKWA la zone commerciale de l’agglomération de Douala. Ainsi seront ouvertes:

  • les avenues du Président Poincaré aujourd’hui Boulevard de la Liberté, BONNECARRERE devenue Boulevard de la République, PONTY transformée en King AKWA:

-de nombreuses rues telles la rue Quilien rebaptisée LOTTIN A SAME, la rue PAU aujourd’hui BETOTE AKWA etc.. qui vont donner à AKWA l’aspect d’une ville. Une décision administrative recommandant que toutes les maisons sises le long des avenues: Maritime, Poincaré, Ponty,… soient reconstruites en dur et recouvertes de tôles, va contraindre de nombreux AKWA à céder aux Européens plus nantis, leurs demeures de Mudongo et se retirer dans la zone Koto pour certains, et dans la zone de recasement de Ngodi pour d’autres. La construction de l’hôpital indigène ou hôpital Laquintinie à partir de 1930, l’ouverture de l’école principale d’AKWA ainsi que celle de nombreux magasins tels que PZ, SCOA, SHO, etc., la construction. de la Cathédrale St Pierre et Paul de BONADIBONG, du Temple du Centenaire à BONAMIKENGUE, vont faire d’AKWA, une zone de convergence des populations, ce qui va favoriser son développement économique.

Depuis lors, à AKWA, la population n’a cessé de se densifier, à la fois par un dynamisme interne de ses habitants et par les apports migratoires des nouveaux venus dans la cite portuaire. AKWA est de ce fait, un des quartiers de Douala où la densité de la population est des plus importantes.

A partir de 1980, l’espace urbain de Douala étant saturé. c’est vers les AKWA que l’administration va à nouveau se tourner pour réaliser sa politique de logements sociaux et modernes. Ainsi, c’est sur les terres d’AKWA-NORD que seront bâties les lotissements modernes de BONAMOUSSADI-BONANGANG. Aujourd’hui comme une pieuvre, la ville s’est emparée des terrains de BANGUE. Le rythme d’urbanisation, s’il se poursuit à la vitesse actuelle, atteindra sans aucun doute BONABEYIKE et BONANGANDO dans les prochaines années. Ainsi, sous quelque angle qu’on le considère aujourd’hui, AKWA apparait à bien des égards, comme une terre d’accueil et de cohabitation par excellence.

source : brochure du sacre du King Akwa Charles David Din Dika III

Jules Epoh : +237 699 92 70 54 / 683 66 63 73 

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