🇨🇲 Présidentielles 2025 : le Redhac outille les acteurs publics et les hommes de médias sur le fact- checking en période électorale.
Du 1er au 03 octobre 2024 , cette organisation de la société civile a organisé au profit des Acteurs publics et hommes de médias à Douala , une session de formation sous régionale sur la sécurité physique et numérique : Le fact- checking et la création d’une brigade civique de lutte contre la désinformation en ligne. C’était sous la supervision de Maximillieme Ngo Mbe, coordonnatrice du Redhac ( Réseau des Défenseurs des droits Humains en Afrique Centrale. )
Au Cameroun, l’univers informationnel est de plus en plus gangrené par la circulation des fausses informations. Et en face , l’on n’a pas assez d’acteurs outillés pour lutter contre la désinformation. Étant donné que l’on se situe à la veille d’un rendez-vous très important , qui est la période électorale, le Redhac veut tuer le germe de la désinformation dans l’espace public. C’est la raison d’être de cette session de formation sous régionale dédiée aux acteurs publics et hommes de médias
《 il est question de donner les fondamentaux aux participants venus d’Afrique Centrale pour mieux détecter la fausse information .》 a expliqué Joël kamtchouang, formateur.
Durant 3 jours, les participants ont été soumis à une série de modules susceptibles de tordre le cou à la désinformation. Il s’agit principalement de la vérification des faits et la source d’information ainsi ses corollaires à l’instar des principes de la détection, l’opinion et les faits ,les étapes de la vérification d’une information, le fact- checking et storytelling, la typologie des sources, les catégories de source , la notion de vitalité , la notion de crédibilité, les étapes de la vérification du fact- checking… Au cours de cette session de formation , il a été relevé qu’en matière de politique et d’élection , la désinformation joue un rôle très important 《 …Et donc , pour permettre aux citoyens et électeurs de mieux comprendre les enjeux de l’élection, ils doivent d’abord comprendre les enjeux de l’information électorale et comme vous savez, fait l’objet de la désinformation, de la propagande. La propagation des fausses nouvelles est généralement émise lors de la période électorale et qui edulcore la compréhension des citoyens vis à vis des programmes politiques et des enjeux électoraux. 》 a ajouté le formateur.
Pour de nombreux participants, l’espace public camerounais est infecté des fakes news. Un phénomène qui va sans disparaître avec la mise sur pied d’une brigade civique de lutte contre contre la désinformation
《 ça fait 3 ou 4 ans dans notre pays, le discours véhiculé dans l’espace public n’est pas très bon… l’environnement digital les réseaux sociaux n’augurent pas un discours susceptible de créer un climat de rassemblement, d’apaisement, de cohésion…alors que nous sommes dans un contexte extrêmement délicat dans notre pays. Cette formation vise à nous donner des outils nécessaires de lutter contre la désinformation. 》a déclaré Salomon Beas, participant.
D’aucuns croient savoir que la mondialisation a également contribué à l’éclosion des fakes news
《 Avec le phénomène de la mondialisation, il est plus facile de rencontrer les mauvaises informations sur les réseaux sociaux. Ces informations sortent des sources non maîtrisable. Et aujourd’hui , on est en train de nous former et savoir comment détecter les mauvaises informations.》 Soutient Kombo Alain participant.
Ce séminaire de formation dont les travaux se sont achevés le 03 octobre 2024 va sans doute contribuer à éliminer systématiquement dans l’espace public, le phénomène de la désinformation surtout en période pré et post électorale.
Jules Epoh / Didier Kieretu .